Les pertes d’emplois n’atténuent pas l’optimisme chez Desjardins

Par David Santerre | 9 août 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Closeup of a business man, while other colleagues discussing in the background

Malgré des statistiques sur l’emploi apparemment désastreuses pour le mois de juillet, Benoit P. Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins, affirme que l’économie canadienne continue à reprendre le terrain perdu pendant la récession à une cadence supérieure à celle des autres pays industrialisés.

Et pourtant, les données fournies par Statistiques Canada au sujet de l’emploi en juillet feraient croire à n’importe quel profane qu’il en est tout autre.

Avec une perte nette de 9 300 emplois au pays (139 000 postes à temps plein disparus, et 129 700 gains d’emplois à temps partiel), mais 20 000 au Québec et 15 000 en Ontario, et une hausse du taux de chômage de 7,8 à 8,2 % au Québec, on croirait à l’hécatombe.

L’essentiel de ces emplois perdus se situent dans l’enseignement et dans le secteur de la finance, l’assurance et l’immobilier.

Mais M. Durocher n’y voit pas de mauvais présage. Pour lui, il y a d’abord erreur de statistiques chaque été depuis quatre ans au niveau de l’enseignement. Une «coïncidence douteuse» en période de vacances selon lui.

Pour le reste, la plupart des emplois perdus l’ont été dans les provinces qui en avaient aussi gagné le plus en juin, ce qui illustre la volatilité des marchés.

Mais selon lui, si l’on ne se laisse pas berner par ce qu’il qualifie d’erreurs statistiques, «la tendance de l’emploi demeure excellente, et tout porte à croire que d’autres gains seront observés au cours des prochains mois. Ainsi, le Canada est sur le point de combler totalement les emplois perdus durant la récession. Le marché du travail canadien se distingue d’ailleurs à cet égard de celui de la plupart des autres pays industrialisés», analyse Benoit P. Durocher dans un communiqué. Il s’attend à ce que la Banque du Canada maintienne la tendance des hausses de taux d’intérêts.

«Cela réduira le degré de détente monétaire vers un niveau plus compatible avec une économie en pleine reprise», conclut-il.

David Santerre