Les placements alternatifs ont la cote

Par La rédaction | 7 Décembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Plus de la moitié (54 %) des fondations au Canada ont au moins une part de leurs fonds de dotation gérée selon une stratégie d’investissement responsable et 43 % consacrent actuellement un pourcentage de leurs actifs à l’investissement d’impact.

C’est ce qui ressort d’une enquête sur les placements et les versements menée au profit de Fondations philanthropiques Canada (FPC). Pour le bien de celle-ci, les données des exercices 2018 à 2020 de 93 fondations ont été recueillies.

Huit entrevues et trois discussions de groupe ont également été menées avec des membres de FPC pour compléter le portrait.

BESOIN DE FORMATION ET D’OUTILS

Les fondations ont enregistré un taux de rendement annuel moyen brut entre 2018 et 2020 de 7,4 %. C’est l’exercice de 2019 qui a été le plus profitable (10,6 %) alors que le rendement annuel a été de 8,4 % pour l’exercice 2020.

Dans l’ensemble, les portefeuilles de placement sont répartis entre les grandes classes d’actifs, la plus importante étant les actions canadiennes. Le sondage a toutefois fait ressortir une augmentation importante en faveur des placements alternatifs dans les compositions cibles de l’actif par rapport aux années précédentes.

Malgré cet intérêt envers ce type d’investissement, les fondations sondées ont aussi souligné le besoin de formation sur l’investissement responsable et l’investissement d’impact. Elles souhaitent également avoir de meilleurs outils et mécanismes de collaboration pour pouvoir augmenter la contribution de leur stratégie d’investissement à l’avancement de leur mission.

Par ailleurs, le taux de décaissement en dons a augmenté de façon constante durant ces trois années. Les trois quarts des fondations sondées ont indiqué qu’elles dépensaient plus que 3,5 %, soit le taux actuel de contingent de versement (CV).

Deux tiers des membres de FPC seraient donc en faveur d’un CV révisé temporaire de 5 % ou plus et 56 % à un CV révisé permanent de 5 % ou plus, ce qui serait financièrement viable pour leur organisation. Bon nombre seraient en faveur d’un CV révisé de façon périodique (tous les cinq ans). Il pourrait alors tenir compte de facteurs importants tels que le rendement du marché (selon un portefeuille modèle) et les fonds alloués aux investissements axés sur la mission.

Parmi les fondations sondées, 86 % ont des fonds de dotation. Un peu plus du tiers (35 %) étaient des fondations de grande taille, leurs actifs s’élevant à plus de 100 millions de dollars (M$) et 49 % étaient de taille moyenne (actif dont la valeur se situe entre 10 M$ et 100 M$). Seulement 16 % des fondations ont des actifs d’une valeur inférieure à 10 M$.

La rédaction