Les plus beaux jours des FNB sont à venir

Par David Stephenson | 29 mars 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Un homme d'affaire debout sur une route, les mains sur les hanches face à un lever de soleil.
alphaspirit / 123RF

Plusieurs tendances expliquent la popularité croissante des Fonds négociés en Bourse (FNB), croit David Stephenson, directeur général, stratégie et développement des FNB à Gestion d’actifs CIBC.

Cliquez ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct, de la CIBC

Il rappelle que les FNB attirent de plus en plus de capitaux année après année. En 2020, les investisseurs ont confié à l’industrie plus de 41 milliards de dollars (G$) et la tendance se maintient depuis le début de 2021 avec 13 G$ à la troisième semaine de mars. L’ensemble des sommes placées dans des FNB approche déjà 280 G$, contre 257 G$ à la fin 2020.

« L’une des tendances à surveiller en 2021 est celle des FNB thématiques. Leur succès devrait se poursuivre, car les FNB sont devenus l’outil par défaut pour miser sur les tendances à long terme dans divers secteurs. Par exemple, si l’on veut investir dans les technologies, plutôt que d’acheter une seule action comme Cisco Systems pour miser sur la cybersécurité, ou Oracle pour l’infonuagique, vous pouvez acheter un FNB et détenir un ensemble diversifié de titres autour de cette thématique », explique David Stephenson.

Un autre mouvement fort, selon lui, est d’investir dans les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

« Les FNB à critères ESG représentent maintenant plus de 7 milliards d’actif au Canada. Les politiques des gouvernements de par le monde vont continuer de jouer en leur faveur. De plus, ils vont devenir de plus en plus innovants avec des produits non seulement axés ESG, mais plus spécifiquement sur le E, avec des secteurs comme l’énergie propre, ou ke S, avec des entreprises qui ont un impact social », dit David Stephenson.

Selon l’expert, la popularité des FNB ne peut qu’aller en s’amplifiant.

« Les plus beaux jours de l’industrie des FNB sont encore à venir. Sa croissance a été de 20 % depuis dix ans et je ne vois pas comment elle peut ralentir. En fait, si elle continue à ce rythme-là, le total des placements dans les FNB atteindra 500 G$ d’ici cinq ans », entrevoit David Stephenson.

« Le Canada est l’un des marchés les plus innovants de la planète pour cette catégorie d’actif. C’est là qu’est apparu le premier FNB à revenu fixe, c’est un chef de file des FNB à gestion active, et on y trouve même à présent des FNB de Bitcoin. Cela démontre qu’il y a de la demande pour cette structure de placement », poursuit-il.

Puisqu’on en parle, les FNB à revenu fixe ont connu une année difficile puisque les rendements obligataires ont augmenté partout en Amérique du Nord et les prix reflètent les craintes d’une prochaine hausse de l’inflation. Mais l’expert rappelle que les obligations doivent garder une place dans les portefeuilles des investisseurs à des fins de diversification des actifs. Et selon lui, les FNB à revenu fixe sont la meilleure façon de s’exposer aux obligations.

« Bien que les rendements futurs du revenu fixe soient incertains, l’industrie des FNB offre un grand choix de produits pour répartir ses actifs efficacement et saisir des occasions de marché, comme avec les émissions à taux variable, les obligations de sociétés, etc. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Opérateurs en Bourse analysant des données.

David Stephenson

David Stephenson est directeur en chef de l’élaboration de stratégies de FNB à Gestion d’actifs CIBC. Il est responsable d’établir la direction stratégique de l’entreprise et de surveiller les tendances du secteur, ainsi que du lancement de nouveaux produits et de la gestion des produits existants. Avant de se joindre à Gestion d’actifs CIBC en 2018, M. Stephenson a travaillé pour les fournisseurs de FNB BlackRock et Vanguard. Il possède plus de 20 ans d’expérience dans des postes de développement de produits et de gestion. M. Stephenson est titulaire d’un baccalauréat en commerce de l’Université Ryerson. De plus, il possède les désignations de Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA), de gestionnaire de placements agréé (CIM) et de Fellow de l’Institut canadien des valeurs mobilières (FCSI).