Les Québécois inquiets à propos de leur retraite

Par Ronald McKenzie | 5 février 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Principalement parce qu’ils craignent de ne pas avoir suffisamment épargné, 90 % des Québécois se disent inquiets à propos de leur retraite. Au lieu de se prendre en main en cotisant à un REER, 23 % des Québécois se fient aux régimes gouvernementaux ou à un héritage pour financer leurs vieux jours. Certains misent même sur des gains à la loterie !

Voilà quelques constatations qui émanent d’un sondage de la Banque TD au sujet de la retraite. Les données indiquent que les Québécois (et les Canadiens) ont hâte de partir à la retraite, mais ils s’inquiètent de leurs économies. En effet, près de la moitié (43 %) des Québécois de moins de 65 ans qui travaillent craignent de ne pas avoir suffisamment épargné pour assurer une retraite confortable.

Malgré cela, ils ne prévoient pas modifier l’âge de leur retraite, qui se situe en moyenne à 61 ans. À l’échelle du pays, la moitié des Canadiens (49 %) songent à quitter le marché du travail avant 65 ans, alors qu’ils n’étaient que 43 % à penser ainsi en 2008, indique une étude de la Banque Scotia. De plus, le nombre d’investisseurs disant ne prévoir qu’une semi-retraite a été divisé par deux. De 10 % en 2008, cette proportion a reculé à 5 % en 2009.

Certains signes sont encourageants. Par exemple, 59 % des Québécois affirment qu’ils cotisent à un REER. Plus de la moitié (51 %) font des dépôts mensuels fixes, 34 % versent un seul montant forfaitaire par année et 15 % utilisent une combinaison de ces deux formules.

Les jeunes continuent d’être réfractaires à l’épargne-retraite : plus de 40 % des Canadiens âgés de 18 à 34 ans ne cotisent pas actuellement à un REER. Selon la Banque TD, ils ne voient pas encore la nécessité d’épargner pour un objectif qui ne se matérialisera pas avant une bonne trentaine d’années. C’est dommage, car une personne dans la vingtaine qui met de côté la modique somme de 25 $ par semaine pourrait accumuler plus de 361 000 $ en épargne-retraite lorsqu’elle aura 65 ans. Qui plus est, un REER ne sert pas qu’à assurer une retraite confortable. On peut l’employer pour financer l’achat d’une maison, par le truchement du Régime d’accession à la propriété, ou un retour aux études.

Bien que ce message soit connu et diffusé depuis de nombreuses années déjà, il passe difficilement auprès des Québécois et des Canadiens.

Ronald McKenzie