Les Québécois préfèrent leur dentiste à leur assureur

Par Rémi Maillard | 8 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Un sondage en ligne dévoilé par TD Assurance révèle que les Québécois sont prêts à effectuer toutes sortes de tâches déplaisantes plutôt que de penser à leur assurance et de se renseigner sur les options de protection dont ils disposent.

Menée du 18 au 24 mars par Research House auprès de 1000 Canadiens âgés de 18 ans, dont 245 Québécois, cette enquête d’opinion donne des résultats pour le moins surprenants.

Ainsi, 56 % des personnes interrogées au Québec disent préférer pelleter de la neige, passer leur samedi à faire du lavage, faire la queue pour passer les contrôles de sécurité à l’aéroport, voire aller chez le dentiste, plutôt que de penser à leur protection ou d’en discuter.

Mauvaise évaluation du risque

Le sondage s’est également penché sur la capacité des Québécois à évaluer les risques et les probabilités que certains événements surviennent. Et force est de constater que, dans l’ensemble, ils n’ont pas une bonne estimation des risques qu’ils encourent.

Par exemple, 72 % des répondants dans la province sous-estiment les probabilités d’une entrée par effraction à leur domicile, qui s’établissent à une sur 200 selon Statistique Canada. En outre, six sur 10 (62 %) se considèrent comme « plus prudents » que le reste de la population sur le plan de la prévention, bien que cela soit impossible d’un point de vue statistique.

Enfin, le sondage note que deux tiers des sondés ont incorrectement évalué les risques d’être blessés, même légèrement, dans un accident d’auto : 30 % ont sous-estimé ces probabilités, alors que 36 % les ont surestimées. Selon Transports Canada, les risques sont d’environ un sur 130.

Les hommes se disent plus prudents

Par ailleurs, les résultats à l’échelle nationale indiquent que l’évaluation du risque diffère selon le sexe et le groupe d’âge. Ainsi, les hommes ont davantage tendance à se croire plus prudents et en meilleure santé que la moyenne.

Près des trois quarts d’entre eux (72 %) affirment être plus prudents que les autres, comparativement à 62 % des femmes.

Plus de la moitié d’entre eux (53 %) pensent également qu’ils sont en meilleure santé que les autres personnes de leur âge, une appréciation partagée par seulement 44 % des femmes.

Au Québec, les plus de 65 ans sont deux fois plus susceptibles que les répondants plus jeunes de croire qu’ils ont moins de chance d’être atteints d’une maladie grave (41 % contre 19 %).

« On évite de penser à des situations négatives »

« Des études ont démontré que bien des gens préfèrent éviter de penser à des situations négatives, même s’ils croient que celles-ci sont susceptibles de se produire, commente Edwin Weinstein, psychologue et président du Brondesbury Group, qui a conseillé la TD pour ce projet. Magasiner des produits d’assurance représente un moment dans la vie où l’on est obligé de songer à des situations que l’on préférerait éviter. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que plusieurs préfèrent pelleter de la neige plutôt que de penser à la possibilité que des incidents désagréables puissent survenir. »

« Quand les risques sont méconnus, il peut être difficile de choisir une assurance qui offre la protection appropriée, déplore TD Assurance. C’est bien de voir la vie de façon positive, mais il est aussi important d’être préparé. »

Par exemple, souligne la compagnie, une assurance protection contre les créanciers, sur un prêt hypothécaire, un prêt automobile ou même une carte de crédit, « peut faire en sorte que l’on est en mesure d’honorer son prêt en cas d’événement imprévu ».

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.