Les REEE touchés par la pandémie

Par La rédaction | 14 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune homme travaillant à l'ordinateur, affichant un air soucieux.
Photo : MStudioImages / iStock

La pandémie a forcé plusieurs remises en question. Parmi celles-ci, l’utilisation des fonds accumulés dans les régimes enregistrés d’épargne-étude (REEE), alors que la COVID-19 a changé les modalités d’enseignement à travers le pays, rapporte le Globe and Mail.

Les conditions des étudiants ont changé cette année avec cette pandémie qui a forcé plusieurs établissements d’enseignement supérieur à adopter les cours à distance. En ajoutant le stress financier qui accompagne le ralentissement économique résultant de la présente situation, plusieurs jeunes sont forcés de retourner habiter chez leurs parents, réduire leurs dépenses ou même interrompre leurs études.

Dans cet environnement, les conseillers en services financiers se doivent de revoir la planification des portefeuilles des REEE de leurs clients en incluant les nouvelles conditions qu’impose la pandémie de la COVID-19.

« Il est particulièrement important de prêter attention au PAE, surtout si les investisseurs ont plus d’argent dans leur REEE qu’ils n’en auront probablement besoin maintenant, note le Globe and Mail. La tentation pourrait être de laisser la contribution de la subvention PAE investie pour plus tard, même si un maximum de 5 000 $ peut être retiré au cours des 13 premières semaines de scolarité. Mais cette stratégie pourrait mener à un scénario perdant des années plus tard, s’il y a encore des fonds du PAE dans le compte après l’obtention du diplôme. »

Rappelons que les paiements d’aide aux études (PAE) est le montant versé à un bénéficiaire à partir d’un REEE pour l’aider à payer le coût de ses études post-secondaires. Ce montant est composé de subventions gouvernementales ainsi que des revenus générés par les cotisations aux régimes.

Au vu des conditions actuelles, certains parents pourraient décider de ne pas retirer ces montants, mais il faut s’assurer que la planification mise en place ne les pénalisera pas dans l’avenir, car ces paiements sont réservés aux années d’études du bénéficiaire.

« Il faut faire plus attention au montant des subventions, car si vous ne l’utilisez pas entièrement, il y aura des conséquences fiscales sur le long terme », dit Scott Evans, conseiller à BlueShore Financial, soulignant qu’il peut aussi y avoir des pénalités.

Les retraits dans les REEE dépendent de plusieurs facteurs, dont le revenu du bénéficiaire. Celui-ci est imposé chaque année sur son revenu, incluant les montant reçus à partir d’un REEE. Avec les différents programmes d’aide gouvernementale spécifiques à la pandémie et qui sont imposables, il est nécessaire de réévaluer le niveau d’imposition auquel le bénéficiaire sera soumis l’année suivante, afin de décider du montant à retirer.

Enfin, il est important de rappeler à votre client que le REEE dispose de conditions particulières qui permettent aux cotisants de transférer les fonds à d’autres enfants de la famille. Il serait alors judicieux de considérer le scénario optimal afin que les rendements et les fonds disponibles atteignent les résultats escomptés pour les investisseurs, généralement les parents.

La rédaction