Les régimes de retraite sont ébranlés au deuxième trimestre

7 juillet 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La volatilité des marchés boursiers ainsi que la chute du rendement des obligations du gouvernement fédéral ont miné la santé financière des régimes de retraite au cours du deuxième trimestre. Au 30 juin dernier, l’indice Mercer sur la santé financière des régimes de retraite s’établissait à 67 %, en baisse de 7 % par rapport à celui du trimestre précédent.

Le rendement des obligations à long terme du gouvernement fédéral a perdu 40 points de base. À la fin du trimestre, il s’établissait à son plus bas niveau depuis la ruée vers les titres de qualité de décembre 2008, entraînant du même coup une hausse du passif des régimes de retraite selon l’approche de solvabilité.

La faiblesse des marchés boursiers a également contribué à ce recul, les indices boursiers canadiens, américains et internationaux ayant chuté d’entre 5 % et 10 % par rapport à ceux enregistrés au trimestre précédent.

« Les régimes de retraite qui n’ont pas couvert leur risque de change ont profité de la baisse du huard étant donné que le rendement des actions américaines et celui des actions internationales a été encore plus faible en monnaie locale », ajoute Yvan Breton, responsable de la consultation en gestion de placements de Mercer au Canada.

Un rendement négatif en 2010 Un portefeuille équilibré type aurait produit un rendement de -1,4 % depuis le début de l’année et de -2,7 % au deuxième trimestre de 2010. Ce rendement ne tient pas compte de toute incidence de la gestion active des différentes catégories d’actif.

Les obligations ont obtenu de meilleurs rendements que les actions depuis le début de l’année de même qu’au deuxième trimestre. Le rendement des obligations canadiennes, mesuré par l’indice obligataire universel DEX, s’est établi à 4,2 % au cours des six premiers mois de 2010. Les obligations à long terme ont obtenu le meilleur rendement en gagnant 7,8 %, suivies des obligations à moyen terme (5 %) et des obligations à court terme (2,2 %).

Pour le deuxième trimestre, l’indice obligataire universel DEX indique un rendement de 2,9 %. Au cours du premier semestre, le taux de rendement global des obligations (mesuré par l’indice obligataire universel DEX) est passé de 3,32 % au début de l’année à 3,02 % en février avant de rebondir à 3,62 % en avril pour s’établir à 3,08 % à la fin du deuxième trimestre.

Le rendement de l’indice S&P/TSX s’est établi à -2,5 % pour les six derniers mois et à -5,5 % pour le deuxième trimestre.

Les titres de sociétés à faible capitalisation ont connu un rendement de 1,3 % (indice petite capitalisation mixte pondéré BMO), ce qui est un résultat supérieur à celui des titres de grande capitalisation (indice S&P/TSX 60), qui s’est établi à -3,3 % pour les six premiers mois de 2010. Au deuxième trimestre, le rendement de ces deux indices a été de -5,7 %.

Les titres valeur ont largement dépassé les titres croissance, comme l’indiquent les indices valeur et croissance S&P BMI Canada, qui ont enregistré des rendements de ‑0,2 % et de -5,3 % respectivement au cours du premier semestre. Pour le deuxième trimestre de l’année, les indices valeur et croissance se sont établis à -5,8 %.

L’impact du dollar canadien La hausse du dollar canadien a eu une incidence variable sur les indices boursiers étrangers pour le premier semestre de 2010.

Le rendement des actions internationales mesuré par l’indice MSCI EAEO (en $CAN) a été de -11,7 % au premier semestre de 2010 et de -9,7 % au deuxième trimestre. En monnaie locale, l’indice MSCI EAEO a affiché un rendement de -7 % et de -10,9 % pour les périodes correspondantes.

Aux États-Unis, l’indice S&P 500 (en $CAN) a enregistré un rendement de -5,4 % depuis le début de l’année et de -7,2 % pour le deuxième trimestre. En dollars US, le rendement de l’indice S&P 500 a été de 6,7 % et de -11,4 % pour les périodes correspondantes.

Enfin, les marchés émergents, dont le rendement est mesuré par l’indice MSCI Marchés émergents (en $CAN), ont connu un rendement de -4,8 % pour les six premiers mois de 2010 et de -3,9 % pour le deuxième trimestre.