Les riches investisseurs s’attendent à trop de rendement

Par La rédaction | 26 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les particuliers fortunés ont souvent des attentes de rendement déconnectées de la réalité du marché, et ce phénomène n’épargne pas le Canada.

Ceux-ci visent en moyenne un gain financier net de 9,9 % par an après inflation, indique un sondage de Natixis GAM, réalisé auprès de quelque 8 300 particuliers vivant dans 21 pays et ayant au minimum 100 000 dollars à investir.

Avec un gain de 13,9 % depuis le 1er janvier, l’indice MSCI World semble a priori justifier cette exigence. Sauf que l’écart demeure important « entre les attentes des investisseurs et les objectifs, plus réalistes, fixés par les sociétés de gestion », note le quotidien économique Les Echos, qui rapporte les données.

LE GAIN « RÉALISTE » SERAIT DE 5,3 % PAR AN

Les professionnels de la finance ont d’ailleurs « plutôt tendance à les refréner », souligne le journal. Le gain annuel qualifié de « réaliste » un peu partout dans le monde serait donc aujourd’hui de 5,3 %, selon une autre étude publiée l’an dernier par Natixis Global Asset Management.

Dans ce contexte, indique le journal, ce sont les gérants français qui se montrent les plus offensifs (+6,4 %), suivis de leur homologues chiliens (+6,3 %) et de ceux des Émirats arabes unis (+6,5 %), loin devant les Italiens (3,4 %) et les Britanniques (3,8 %). « De quoi nourrir de possibles déceptions » chez les investisseurs.

Toujours selon l’étude de Natixis GAM, les riches particuliers canadiens escomptent un rendement moyen de 9,8 % alors que les propositions que leur font les financiers atteignent tout juste 4,8 %. À noter qu’avec respectivement 8,9 % et 5,9 %, nos voisins du Sud font un peu mieux.

DES FRAIS DE GESTION TROP ÉLEVÉS

La société de gestion d’actifs financiers souligne par ailleurs le fait que les sondés ont tendance à « surestimer les avantages de la gestion passive », qui connaît une croissance exponentielle depuis quelques années. Plus de la moitié des répondants (52 %) jugent ainsi que celle-ci est moins risquée, 60 % estimant même qu’elle permet de minimiser les pertes, rapporte le journal Les Echos.

Le sondage révèle aussi que, dans l’ensemble, les investisseurs portent un regard plutôt critique sur les pratiques de certaines sociétés de gestion. Ainsi, 66% des personnes interrogées estiment que les gérants « actifs » facturent des frais élevés.

Tout cela ne semble cependant pas saper la confiance des 8 300 sondés, puisque 68 % d’entre eux se disent confiants dans la sécurité de leurs investissements, tandis que 64 % affirment « avoir des objectifs financiers clairs », soit un pourcentage nettement plus élevé qu’en 2013 (40 %).

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