Les sites web d’options binaires se multiplient

Par La rédaction | 28 mars 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Le nombre de plateformes web de négociation d’options binaires est en forte croissance à l’étranger, une situation qui inquiète les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM). Elles rappellent qu’actuellement, aucune entreprise n’est autorisée à commercialiser ou à vendre des options binaires au Canada et n’est inscrite à cette fin.

Une option binaire est un pari sur le rendement que produira un actif sous-jacent – devises, actions, etc. – pendant un court délai. Il s’agit d’un pari « tout ou rien », comme un jeu de hasard ou le casino en ligne. Cependant, même lorsque les investisseurs constatent un gain virtuel, il arrive souvent qu’ils ne peuvent y avoir accès, puisque celui-ci n’existe pas.

« Les Canadiens s’exposent à un risque élevé de vol d’identité et de fraude lorsqu’ils s’inscrivent à des plateformes qui, habituellement, demandent les renseignements relatifs à leur carte de crédit, rappelle Louis Morisset, président des ACVM et PDG de l’Autorité des marchés financiers. Les ACVM avertissent les investisseurs qui traitent avec ces plateformes qu’ils pourraient être victimes de retraits non autorisés de milliers de dollars sur leur carte de crédit, et devoir payer des intérêts élevés pour des investissements inexistants. »

Les ACVM insistent particulièrement sur le fait qu’il peut être risqué d’investir par le truchement de sociétés exploitées à l’extérieur du Canada. Elles se révèlent fréquemment n’être que de vastes arnaques. Une fois que l’argent des investisseurs est à l’étranger, il est bien souvent impossible de le récupérer.

ACTIVITÉ RÉGLEMENTÉE

Les entreprises offrant illégalement aux Canadiens de faire rapidement et facilement des profits grâce aux options binaires sont actives partout dans le monde. Les membres des ACVM collaborent entre eux et avec d’autres autorités de réglementation pour s’échanger leurs meilleures pratiques en vue de contrer ces activités illégales répandues.

Les ACVM encouragent tous les investisseurs à visiter son site sontilsinscrits.ca pour vérifier l’inscription de toute personne ou société qui offre des investissements aux Canadiens. Elles invitent également les personnes ayant fait des investissements par le truchement d’une plateforme de négociation établie à l’étranger, ou qui ont des doutes à son sujet, à communiquer avec l’autorité en valeurs mobilières de leur province ou territoire.

Dans une précédente mise à garde, l’AMF rappelait elle aussi que l’offre de services ou produits d’investissement, que ce soit à partir d’une plateforme électronique sur le web ou en personne, est une activité réglementée. Avant d’effectuer une transaction, les consommateurs devraient donc toujours procéder à des vérifications auprès d’elle.

Toute entreprise qui souhaite mettre en marché un dérivé au Québec doit avoir obtenu l’autorisation de l’Autorité avant de l’offrir au public. De plus, l’entreprise agréée doit offrir ses dérivés par l’entremise d’un courtier en dérivés dûment inscrit auprès d’elle.

Finalement, la compagnie doit faire autoriser par l’AMF la mise en marché de chacun des produits dérivés qu’elle souhaite offrir aux investisseurs.

Avant d’investir, il faut toujours…

  • Vérifier l’inscription et les antécédents disciplinaires de la personne ou de la société qui propose un investissement;
  • Se méfier lorsqu’on demande des renseignements personnels (dont ceux de la carte de crédit) au téléphone ou sur Internet;
  • Ne pas prendre de décision sur-le-champ, mais plutôt prendre le temps de faire des recherches sur l’occasion qui est offerte et l’examiner avec un tiers indépendant;
  • Demander que l’on envoie de l’information écrite sur l’investissement;
  • S’assurer de bien comprendre l’investissement.

La rédaction vous recommande :

La rédaction