Les sous-secteurs de la santé face au coronavirus

25 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Luca Bertolli / 123RF

La pandémie avantage certains sous-secteurs de la santé et en pénalise d’autres, observe Michal Marszal, analyste principal, Actions – Soins de santé, à Gestion d’actifs CIBC.

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L’expert cite d’abord le secteur biopharmaceutique, qui fait l’objet de toutes les attentions en raison de sa quête d’un traitement et d’un vaccin contre la COVID-19.

« L’influence macroéconomique de ce secteur s’est accrue, de même que la volonté de le financer. Les entreprises engagées dans la recherche d’un vaccin sont les premières à en profiter », dit Michal Marszal.

Vient ensuite la télémédecine, dont l’adoption se fait de façon plus accélérée que prévu en raison des mesures de distanciation sociale.

« Les consultations et diagnostics à distance ont des répercussions positives à long terme sur le développement du secteur. Aux États-Unis, beaucoup de gros joueurs comme CVS ou UnitedHealth cherchent à ajouter ce type de services à leur offre », explique Michal Marszal.

L’ASSURANCE AUSSI

Les assureurs américains devraient aussi profiter d’une hausse des inscriptions à Medicaid, le programme gouvernemental de couverture des personnes à faible revenu.

« L’environnement macroéconomique subit les conséquences des mesures de confinement et beaucoup de gens qui étaient assurés au privé vont se tourner vers Medicaid. Les entreprises qui collaborent à ce programme, comme Anthem par exemple, vont en profiter. Du point de vue de l’investissement, leurs titres offrent une bonne couverture contre le risque d’un ralentissement économique plus prolongé que prévu », note Michal Marszal.

D’autres sous-secteurs de la santé souffrent en revanche de la pandémie, note-t-il.

« La demande s’est affaiblie du côté des interventions non urgentes, des appareils médicaux, des tests diagnostiques. Les manufacturiers d’équipement de laboratoire, les laboratoires eux-mêmes et les hôpitaux et cliniques dépendent des profits générés par les interventions non urgentes. Le degré d’activité des manufacturiers d’appareils médicaux, surtout dans le domaine orthopédique, va être lié directement au contexte macroéconomique de chaque région. »