Les transferts d’entreprises profitent aux banques

Par La rédaction | 31 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

La génération d’entrepreneurs qui cèdent leur entreprise pour prendre leur retraite représente une manne pour les banques canadiennes.

Les transferts se succèdent : les baby-boomers sont désormais prêts à vendre leurs sociétés pour se retirer des affaires. Or, leurs entreprises sont plutôt en bonne santé financière. Elles peuvent donc être bien valorisées, ce qui alimente le marché des prêts commerciaux, puisque les acquéreurs doivent débourser des montants importants pour les reprendre.

LE DÉBUT DE LA VAGUE

« Ce transfert de propriétés alimente beaucoup de transactions financières […] et génère une activité accrue dans le secteur des services bancaires commerciaux », mentionnait récemment Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale, lors d’une conférence Bloomberg à New York, selon le Financial Post.

Ces transferts n’en sont qu’à leurs débuts. Une énorme vague de cessions d’entreprises se produira dans les cinq à dix prochaines années, souligne la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Une majorité de propriétaires de petites entreprises (72 %) prévoient céder leur actif professionnel d’ici une décennie. Le départ à la retraite explique quatre ventes sur cinq.

Alors que les prêts hypothécaires ont été freinés par les organismes de réglementation et par les gouvernements, les banques ont pu compenser ce ralentissement grâce aux transferts d’entreprises. Pour répondre à la demande, elles ont développé le marché des prêts commerciaux, qui connaît une croissance depuis six ans, note M. Vachon.

Et cette vague de transferts a aussi comme conséquence de générer d’autres activités, comme la gestion de patrimoine, les banques veillant à orienter les cédants vers leurs services spécialisés dans ce domaine afin de les accompagner dans la gestion du fruit de leur vente.

La rédaction