Les ventes de logements en hausse à Montréal

Par La rédaction | 12 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les ventes de logements dans la région montréalaise ont atteint un niveau inégalé depuis huit ans pour un mois de septembre, selon les plus récentes données de la Chambre immobilière du Grand Montréal.

Ainsi, un total de 2 893 ventes résidentielles ont été conclues au cours du mois écoulé, ce qui représente une hausse de 6 % par rapport à la même période l’an dernier, souligne la CIGM dans un communiqué.

Quatre des cinq secteurs de la région métropolitaine ont affiché une croissance soutenue de leurs ventes, qui ont notamment bondi de 17 % à Laval, tandis que les secteurs de Vaudreuil-Soulanges, de la Rive-Sud et de l’île de Montréal ont eux aussi connu un mois de septembre particulièrement actif, avec des augmentations des ventes respectives de 10 %, de 7 % et de 5 %. Seule la Rive-Nord a enregistré un léger repli de 1 %, comparativement à septembre 2016.

« L’OFFRE DIMINUE ET LES DÉLAIS DE VENTE AUSSI »

Le segment de la copropriété a enregistré une belle performance, avec une croissance de 11 % des ventes dans l’ensemble de la région, par rapport à l’an dernier, incluant un bond de 49 % à Laval. Toutefois, ce sont les plex de deux à cinq logements qui ont volé la vedette le mois dernier, avec une hausse de 23 % du nombre de transactions à l’échelle régionale. De leur côté, les ventes de maisons unifamiliales ont subi un faible repli de 1 %, ce qui constitue la première diminution en cinq mois, note la CIGM.

Toujours en septembre, le prix médian des unifamiliales s’est élevé à 318 000 $, soit 5 % de plus qu’un an plus tôt, tandis que celui des plex a également progressé de 5 % sur 12 mois, pour se fixer à 475 500 $. En revanche, la croissance a été plus timide pour les copropriétés (+1 %), alors que leur prix médian s’est établi à 253 000 $.

« Le marché de la copropriété continue d’avoir le vent dans les voiles dans la métropole. Les ventes sont en hausse soutenue depuis plusieurs mois, l’offre diminue et les délais de vente sont en net repli. En septembre, le nombre de mois d’inventaire de copropriétés s’établissait à 10, témoignant d’un retour à l’équilibre. Depuis un peu plus de quatre ans, ce segment affichait un surplus sur le marché de la revente et l’inventaire avait atteint un sommet de 15 mois il y a exactement deux ans. Le redressement s’avère donc impressionnant », commente Mathieu Cousineau, président du conseil d’administration de la CIGM.

« Aucun signe de surchauffe à Montréal », selon Desjardins

Le secteur résidentiel connaît une excellente période dans l’ensemble du Québec, tandis que les ventes de maisons existantes continuent de se raffermir et que la progression annuelle des prix avoisine 5 % depuis plusieurs mois, relève Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins, dans une récente note économique.

L’analyste affirme par ailleurs ne déceler « aucun signe de surchauffe à Montréal », même si les acheteurs étrangers y sont davantage présents depuis qu’une taxe de 15 % les concernant est appliquée à Vancouver et à Toronto. Certains observateurs craignaient que ces acquéreurs ne déferlent sur le marché montréalais, entraînant ainsi une flambée des prix, mais ce phénomène ne s’est pas produit, indique-t-elle.

DES MAISONS À PLUS D’UN MILLION DE DOLLARS

En effet, alors que la présence des étrangers, notamment des Chinois, s’est intensifiée depuis deux ans dans la métropole, celle-ci se limite pour l’instant à 1,5 % du total des achats, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). L’importance des acheteurs chinois atteint environ 20 % de toutes les acquisitions effectuées par les étrangers, mais ceux-ci optent davantage pour les maisons unifamiliales que les Américains ou les Français. Toujours selon la SCHL, 25 % des maisons vendues à un acheteur provenant de Chine au début de cette année affichaient un prix supérieur à un million de dollars.

La demande étrangère s’est également accrue pour les copropriétés, mais les acheteurs venus des États-Unis et de France demeurent plus nombreux que les Asiatiques dans ce segment de marché. Autrement dit, résume Hélène Bégin, « si une partie des investisseurs étrangers se sont tournés vers Montréal depuis l’entrée en vigueur d’une taxe de 15 % à Vancouver et à Toronto, cela n’a pas été suffisant pour entraîner une situation de surchauffe ».

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