Les ventes résidentielles battent des records

Par La rédaction | 16 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le nombre d’habitations vendues en octobre au Canada a atteint un niveau record pour un mois d’octobre, indique l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).

Au total, 42 473 propriétés résidentielles ont ainsi trouvé un acquéreur le mois dernier par l’entremise des systèmes MLS des chambres et associations immobilières canadiennes, soit une progression de 2 % (en données non corrigées des variations saisonnières) par rapport à la même période l’an dernier.

Les transactions ont augmenté dans environ 60 % des marchés locaux par rapport à 2015, notamment dans la vallée du Fraser (Colombie-Britannique), à Calgary, Edmonton, Hamilton-Burlington (Ontario), ainsi qu’à Montréal.

HAUSSE DES PRIX À MONTRÉAL

De son côté, le prix moyen d’une maison au Canada a atteint 481 994 dollars, ce qui représente une hausse de 5,9 % par rapport à l’année dernière. En excluant la grande région de Vancouver et celle de Toronto, qui connaissent une situation de « surchauffe », le prix moyen au pays est désormais de 361 012 dollars. À Ottawa, l’augmentation a été de 3 %, tandis que dans le Grand Montréal, les prix ont progressé de 2,6 %.

Toujours en octobre, les ventes ont augmenté légèrement plus que les nouvelles inscriptions de maisons à vendre. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a atteint 62,9 %, comparativement à 62,4 % le mois précédent. Il se situe au-dessus de 60 % dans la moitié des marchés, dont la vaste majorité en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto et dans le sud-ouest de l’Ontario.

L’ACI précise qu’un marché du logement est dit équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 % et 60 %; les résultats en-dessous ou au-dessus de cette valeur indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable à l’acheteur ou au propriétaire-vendeur, respectivement.

L’IMPACT DES RÉCENTES MESURES GOUVERNEMENTALES

La publication de ces données coïncide avec la mise en œuvre à la mi-octobre de changements, de la part du gouvernement fédéral, pour tenter de stabiliser les marchés immobiliers les plus « chauds » du pays, souligne La Presse Canadienne.

Les mesures introduites le mois dernier comprennent une simulation de crise pour tous les acheteurs ayant besoin d’une assurance hypothécaire. Celle-ci permet de s’assurer qu’ils peuvent rembourser leur prêt même si les circonstances changent (perte d’emploi, hausse des taux d’intérêt, etc.). Auparavant, une telle simulation n’était pas requise dans le cas des hypothèques à taux fixe de cinq ans ou plus.

« Il faudra attendre un certain temps avant de pouvoir évaluer les répercussions de ces mesures sur les marchés du logement. Le degré avec lequel ces répercussions forceront les acheteurs d’une première maison à l’écart risque de varier parmi les marchés », observe dans un communiqué le président de l’ACI, Cliff Iverson.

INCERTITUDE AU SUJET DE LA CROISSANCE

« Les premières données portent à croire que l’influence des règlements hypothécaires plus stricts sur les ventes a eu des résultats mixtes. Le gouvernement fédéral voudra sans aucun doute surveiller l’effet des nouveaux règlements sur les nombreux et divers marchés du logement d’un bout à l’autre du Canada, et en particulier sur l’économie étant donné la naissance récente d’une certaine incertitude au sujet des perspectives de croissance économique à la suite de l’élection présidentielle aux États-Unis », indique pour sa part l’économiste en chef de l’ACI, Gregory Klump.

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