Les Y ne font pas confiance aux banques

Par La rédaction | 3 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les habitudes de consommation de la génération Y (les jeunes nés entre les années 1980 et 2000) risquent de bouleverser le secteur financier, et plus particulièrement celui des banques, rapportent plusieurs médias français.

Citant une étude portant sur les défis et les opportunités propres à la génération Y publiée en début de semaine par Bank of America Merill Lynch, l’Agence France-Pesse indique que les 18-34 ans sont particulièrement méfiants à l’endroit des institutions financières.

Ainsi, non seulement ils ne sont pas fidèles à un établissement en particulier, mais ils ont trois fois plus de chance que les baby-boomers de ne pas avoir de banque, un tiers d’entre eux jugeant même qu’ils peuvent très bien s’en passer.

Le secteur de la finance concerné

Plutôt inquiétant pour l’avenir des banques, estime Le Figaro, puisque les 18-34 ans sont aujourd’hui près de deux milliards dans le monde, l’écrasante majorité (86 %) vivant dans les pays émergents. Et d’ici 2025, ils représenteront jusqu’à 75 % de la population active mondiale.

Or, le secteur de la finance pourrait être, si l’on en croit l’étude, celui qui sera le plus affecté par les comportements de ces nouveaux consommateurs au cours des trois à cinq prochaines années, devant ceux de l’automobile et des médias, notamment.

« Comme chaque génération, la génération Y affiche ses particularités, ses clichés et ses contradictions qui sont essentiels à la compréhension de son rôle dans les changements sociétaux et économiques à venir », relèvent les auteurs du rapport.

Grand transfert de 40 000 G$

« Comme leur passage à l’âge adulte a eu lieu en période d’importante récession, les membres de la génération Y ont eu des débuts financiers difficiles, avec 71 % d’entre eux qui estiment devoir affronter davantage de problèmes que leurs parents au même âge », détaille le document.

« Pourtant, souligne-t-il, ils émergent en tant que nouvelle source dominante de richesse et de dépenses, ce qui veut dire que les banques devront évoluer et adapter leur offre au risque de perdre cette clientèle au profit de nouveaux acteurs. »

À plus long terme, c’est-à-dire dans 30 ou 40 ans, les membres de cette génération devraient par ailleurs bénéficier d’un « grand transfert » lorsqu’ils entreront en possession des actifs des baby-boomers, estimés à plus de 40 000 milliards de dollars rien qu’aux États-Unis.

Comment séduire la génération Y?

L’étude conclut que des acteurs comme les « FinTech » (sociétés spécialisées dans la finance et le paiement), les banques en ligne, les stratégies « omnicanal » (agence et numérique) ou l’investissement socialement responsable « sont plus à même de séduire cette génération » que les banques traditionnelles.

Les gestionnaires de fortune pourraient eux aussi y trouver leur compte, puisque 67 % des 18-34 ans se disent intéressés par de l’aide pour gérer leurs finances, et près de la moitié d’entre eux (47 %) souhaitent la recevoir en face à face.

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