Les Y rêvent d’être propriétaires…

Par La rédaction | 27 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Selon un sondage mené par la Banque CIBC, les Canadiens âgés de 18 à 37 ans qui louent un logement ou habitent chez leurs parents rêvent encore d’acheter une maison, mais peu d’entre eux sont en bonne voie de réaliser ce rêve.

Bien que près de la moitié (46 %) de ceux qui prévoient acheter une maison planifient en effet le faire au cours des cinq prochaines années, 76 % d’entre eux n’ont pas encore commencé à mettre de l’argent de côté ou disposent d’économies représentant moins d’un quart de la mise de fonds.

« Notre sondage révèle qu’un faible nombre de gens de la génération Y prennent les mesures nécessaires pour devenir propriétaires », souligne Grant Rasmussen, premier vice-président, Conseils, Services bancaires mobiles, Banque CIBC. « On ne peut pas acheter une maison seulement avec des intentions et un vouloir. Il importe de mettre en place une stratégie financière […]. »

Le sondage démontre par ailleurs que bien que la raison principale d’acheter une maison soit de posséder « un endroit où établir ses racines et élever une famille » (49 %), un nombre presque égal de gens sont d’avis que payer un loyer est « une perte d’argent » (46 %).

Par ailleurs, selon des données collectées par le fournisseur de services immobiliers Royal LePage, la masse critique des Y fait face à des écarts importants en ce qui concerne les propriétés qu’elle peut s’offrir dans les plus grandes villes au pays.

Avec un salaire médian de 38 148 $, cette génération a un seuil budgétaire maximal de 203 246 $, calcule-t-il. Cela tient compte d’une mise de fonds de 20 %, et des répercussions de la nouvelle simulation de crise du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), laquelle a réduit le pouvoir d’achat de l’acheteur moyen Y de 16,5 %, ou de 40 103 $.

MISE DE FONDS

Néanmoins, puisque la valeur de l’agrégat des propriétés canadiennes stagne à 605 512 $, beaucoup doivent soit attendre le bon moment, soit trouver des solutions créatives pour financer l’acquisition d’une habitation.

Dans les principales villes canadiennes, les Y mettent en commun leur argent avec celui d’un conjoint ou empruntent des fonds auprès de leurs parents, dont plusieurs optent pour une propriété plus petite l’âge de la retraite atteint, pouvant ainsi contribuer à la mise de fonds de leurs enfants, conclut le rapport.

Tandis que de nombreux Y sont largement en mesure de s’affranchir des paiements hypothécaires mensuels, se présenter avec une mise de fonds adéquate se révèle souvent l’obstacle le plus imposant du processus d’acquisition d’une propriété pour ce segment démographique. Dans les régions où la valeur des propriétés est élevée, telles que le Grand Vancouver et le Grand Toronto, une mise de fonds de 20 % équivaut souvent à plus de 160 000 $, soit le prix d’une maison à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

« Nous avons observé une rare pause cette année dans la hausse incessante des prix de l’immobilier, indique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Mais dans nos plus grandes villes, il reste difficile pour cette génération d’acheter une propriété avec un salaire unique. Certains choisiront d’acheter avec la famille ou les amis, d’autres choisiront plutôt d’économiser leur argent jusqu’à ce qu’ils puissent efficacement doubler leur budget maximal avec l’aide d’un conjoint. »

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