L’Europe se cherche une nouvelle capitale financière

Par La rédaction | 12 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Avec le Brexit, la place financière de Londres risque l’affaiblissement, ce dont entendent profiter Francfort et Paris. Les deux villes ne prétendent à rien de moins qu’au titre de capitale financière de l’Union européenne.

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait bien rendre heureux les secteurs financiers allemands et français. Jusqu’à présent, la City de Londres était naturellement le centre de la finance européenne. Mais avec le Brexit, des milliers d’emplois pourraient être transférés sur le continent, souligne le quotidien suisse Le Temps.

DES MILLIERS D’EMPLOIS EN JEU

À Francfort, de 3 000 à 5 000 emplois pourraient être créés dans la finance, indique la Fédération allemande des banques étrangères. Ces emplois suivraient l’installation de 12 à 14 grandes banques dans la cinquième plus grande ville d’Allemagne. Et tous ces postes proviendraient directement du transfert d’activités présentement effectuées à Londres.

Francfort peut compter sur la présence de la Banque centrale européenne (BCE) pour attirer les institutions financières désireuses de garder leur siège dans l’Union européenne. Elle mise aussi sur la bonne image de l’Allemagne à l’étranger, tout comme sur les loyers bon marché dans la ville.

LA FISCALITÉ COMME PRIORITÉ

À Paris, le nouveau gouvernement français ne veut pas laisser la City s’exiler à Francfort, et il veut commencer par le nerf de la guerre : les taxes. Le premier ministre Édouard Philippe a ainsi annoncé un assouplissement de la fiscalité. L’impôt sur les sociétés pourrait passer de 33,3 % à 25 % dans les cinq prochaines années. La taxe sur les transactions financières pourrait quant à elle être supprimée. Le gouvernement s’apprête aussi à assouplir le marché de l’emploi.

Cela suffira-t-il pour que Paris puisse s’imposer face à Francfort? Ce serait aussi oublier que d’autres villes entendent profiter de la désertion de la City. Dublin, en Irlande, et le Luxembourg pourraient bien ramasser la mise grâce à leur fiscalité déjà faible.

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