L’évaluation d’entreprises – deuxième partie

Par Ron Schiller et Sylvain Levasseur | 23 mai 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Tableau sommaire de la méthode de capitalisation du bénéfice net représentatif :

Bénéfice net avant impôts +/– Redressement – Impôts = Bénéfice net représentatif après impôts x Taux de capitalisation (multiple qui correspond à l’inverse du taux de rendement exigé) = Valeur actualisée + Éléments d’actifs excédentaires = Juste valeur marchande

La méthode de capitalisation du flux monétaire représentatif Cette méthode est principalement utilisée dans des cas d’entreprises manufacturières et celles requérant des investissements en capital importants et est appliquée lorsqu’on est en mesure de pouvoir établir des prévisions financières sur une période significative (entre 3 et 5 ans).

Cette méthode est similaire à celle de la capitalisation du bénéfice net représentatif, sauf que les éléments suivants sont également considérés :

  • élimination de l’amortissement;
  • réinvestissement annuel de maintien après impôts;
  • valeur actualisée des économies fiscales.

Sommaire de la méthode de capitalisation du flux monétaire représentatif :

Bénéfice représentatif avant impôts + Amortissement – Impôts – Réinvestissement annuel de maintien en immobilisations après impôts = Flux monétaire net représentatif x Taux de capitalisation = Valeur capitalisée du flux monétaire représentatif + Valeur actualisée des économies d’impôts = Valeur en continuité d’exploitation + Éléments d’actif excédentaires = Juste valeur marchande

La méthode de la capitalisation des BAIIA Cette méthode de la capitalisation du BAIIA est une variante de la méthode de la capitalisation du bénéfice/flux monétaire net représentatif.

Les acquéreurs d’entreprises adoptent fréquemment une approche « sans dette » lorsqu’ils envisagent l’acquisition des éléments d’actif d’une entreprise ou prévoient son refinancement.

Cette méthode permet d’éliminer les distorsions qui peuvent être engendrées par des comparaisons avec des entreprises ayant des structures de financement ou des politiques d’amortissement différentes.

( a ) BAIIA Il est établi de la même façon que le bénéfice/flux monétaire représentatif avant impôts, en y ajoutant les frais financiers.

( b ) Multiple Il est établi de la même façon qu’expliquée antérieurement, mais en convertissant le taux de capitalisation en un taux avant impôts et frais financiers. Ceci suppose que l’acquéreur peut établir son coût moyen pondéré du capital (CMPC) en se basant sur une structure de financement appropriée.

La valeur obtenue en appliquant un multiple approprié au BAIIA permet de dégager la valeur combinée des actions et de la dette portant intérêt, soit l’équivalent de la somme du fonds de roulement et des éléments d’actif servant à l’exploitation de l’entreprise.

La méthode de l’actualisation des flux monétaires discrétionnaires Cette méthode consiste à déterminer la valeur actualisée des flux monétaires discrétionnaires projetés et est principalement utilisée dans des cas d’entreprises en démarrage ou d’entreprises qui devraient connaître une forte croissance dans un avenir rapproché.

Une vue d’ensemble Cette chronique a été rédigée afin de fournir aux lecteurs une vue d’ensemble ou un cadre de référence pour être mieux sensibilisés aux problèmes inhérents à l’évaluation d’entreprises.

En plus de quantifier la valeur d’une société, entre autres à des fins de transaction, le processus d’évaluation peut permettre aux propriétaires d’entreprises de comprendre les facteurs qui influencent sa valeur. Déterminer la valeur d’une société relève à la fois de la science et de l’art.

Quelles que soient les raisons qui les amènent à effectuer une évaluation, les propriétaires d’entreprises tirent parti du processus d’évaluation proprement dit. Les résultats de l’évaluation peuvent leur faire entrevoir une série d’options leur permettant d’améliorer la valeur à court ou long terme de leur entreprise, de la préparer adéquatement à la relève ou à sa vente éventuelle ou d’effectuer une planification fiscale.

Ron Schiller, CA, Planigesco Inc. Conseillers en management Sylvain Levasseur, CA, CFA , Acolytes Montréal Inc. Conseillers en vente d’entreprises

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Deux questions importantes à poser au client pour soutenir le travail de l’évaluateur

  • Le conseiller doit questionner son client pour connaître la tendance évolutive de son entreprise afin d’estimer raisonnablement toute plus-value future anticipée.
  • Le conseiller doit identifier le secteur ou l’industrie auquel appartient l’entreprise et en quoi elle s’en distingue ou s’y compare.

Jean-Guy Grenier, BAA, CMC, AdmA, Pl.Fin., conseiller principal en planification financière, fiscale et successorale, Desjardins Sécurité financière.

Cet article est tiré de l’édition de mai du magazine Conseiller. Consultez-le en format PDF.

Ron Schiller et Sylvain Levasseur