L’immobilier attire encore plus de Québécois

Par Ronald McKenzie | 9 mars 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’attrait de l’immobilier ne se dément pas. Un sondage de RBC Banque Royale indique que 26 % des Québécois se déclarent susceptibles de se porter acquéreurs d’une résidence d’ici deux ans. C’est 4 % de plus que l’an dernier.

Les faibles taux d’intérêt et le prix attractif des maisons, ainsi que l’occasion d’acheter une résidence secondaire, seraient les principales raisons mentionnées dans l’étude.

Les Québécois manifestent une confiance robuste dans ce type d’actif. En effet, 90 % des personnes interrogées croient que l’achat d’une maison ou d’une copropriété représente un bon investissement. Par ailleurs, les Québécois se montrent optimistes quant à la stabilité du marché du logement. Le quart des résidents de la Belle Province (28 %) s’attendent à ce que le prix des maisons ne change pas l’an prochain, comparativement à 21 % en moyenne pour l’ensemble du Canada.

RBC note que les Québécois font preuve de discipline lorsqu’ils deviennent propriétaires résidentiels. Leur taux d’endettement hypothécaire est inférieur à la moyenne nationale. La plupart d’entre eux jugent important d’avoir remboursé leur emprunt hypothécaire d’ici leur retraite. C’est au Québec que les détenteurs d’une hypothèque sont le moins inquiets à l’idée qu’une hausse des taux d’intérêt puisse leur causer des difficultés financières (39 %). À ce sujet, 57 % des Québécois croient que les taux hypothécaires seront plus élevés dans un an, contre 64 % pour les résidents des autres provinces.

À l’échelle nationale, la plupart des Canadiens qui projettent d’acheter une maison d’ici deux ans (44 %) prévoient prendre une hypothèque à taux fixe. Toutefois, les taux combinés ont connu la plus forte hausse de popularité cette année, puisque 40 % des futurs acheteurs ont l’intention de choisir un prêt alliant taux variable et taux fixe, contre 32 % l’an dernier.

Parmi les Canadiens qui prévoient contracter une hypothèque à taux fixe ou à taux combinés, sept sur 10 ont l’intention d’opter pour un terme de cinq ans ou plus. La proportion des répondants qui prévoient choisir une hypothèque à taux variable est passée de 20 % en 2009 à 16 % en 2010.

Des conseils en matière hypothécaire

RBC profite de la publication des résultats de son sondage pour formuler quelques conseils.

Aux acheteurs d’une première maison :

1. Bloquez votre taux lorsque vous faites votre demande hypothécaire

Selon votre situation, vous pourriez bénéficier d’une garantie de taux qui vous permettra de bloquer votre taux hypothécaire pendant un maximum de 120 jours.

2. Simulez une hausse de taux d’intérêt hypothécaire

Vous vous préoccupez de votre capacité à assumer votre hypothèque à plus long terme ? Évaluez quels seraient vos paiements advenant une hausse de taux de un à trois pour cent. « Ainsi, vous pourrez avoir l’esprit plus tranquille, sachant que votre nouvelle maison restera abordable dans quelques années, lorsque les taux pourraient être plus élevés », dit RBC.

3. S’il s’agit de votre première maison, gardez-vous une certaine marge de manœuvre

Une hypothèque préapprouvée donne la possibilité de savoir ce que vous pouvez vous permettre de payer aujourd’hui. Avant d’arrêter votre choix sur une maison dont le prix avoisine la limite préapprouvée, prenez en considération votre style de vie actuel et les changements qui pourraient modifier votre situation budgétaire.

Aux propriétaires qui renouvellent leur hypothèque :

1. Prévalez-vous de l’option de renouvellement anticipé

Certaines hypothèques peuvent être renouvelées jusqu’à 120 jours avant la fin du terme. Vous pouvez ainsi bloquer votre nouveau taux hypothécaire longtemps à l’avance.

2. Envisagez une hypothèque à taux combinés (hybride) pour mieux gérer vos frais d’intérêt

Si vous ignorez quelle tendance prendront les taux, pensez à diviser votre hypothèque en deux parties : l’une à taux fixe et l’autre à taux variable. La portion à taux fixe vous protège en cas de hausse, tandis que la portion à taux variable vous permet de bénéficier des faibles taux actuels.

Ronald McKenzie