L’immobilier commercial en bonne posture jusqu’en 2013

Par Fabrice Tremblay | 25 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’intérêt des investisseurs envers les immeubles commerciaux productifs de revenus devrait se maintenir jusqu’en 2013, estime la Direction des études économiques de BMO.

À Montréal, le taux d’inoccupation des immeubles commerciaux a cependant légèrement augmenté, passant de 8,2 % à la fin de 2011, à 9,2 % au premier trimestre de 2012. Les experts de BMO attribuent cette légère hausse à la moins grande vigueur de l’emploi dans le secteur des affaires et des services professionnels.

La situation dans la métropole reste cependant positive par rapport au passé récent, puisque le taux d’inoccupation se situait à 11 % au milieu de 2010. Les économistes de BMO croient d’ailleurs que la croissance soutenue des services financiers, ainsi qu’une offre limitée de nouveaux espaces commerciaux, devraient stabiliser le marché.

Attrait pour les investisseurs De manière générale, la vigueur soutenue du secteur immobilier canadien et la perspective de taux d’intérêt faibles à moyen terme devraient présenter un attrait supplémentaire pour les investisseurs qui recherchent des immeubles commerciaux productifs de revenus, estime la Direction des études économiques de BMO.

La BMO estime que ce marché n’a pas subi de croissance exagérée. « Après un repli intense et prolongé des marchés dans les années 90, le secteur immobilier commercial au Canada s’est caractérisé par la prudence dans les pratiques de promotion et d’octroi de crédit », soutient ainsi Earl Sweet, économiste principal et directeur général chez BMO Marchés des capitaux.

Selon M. Sweet, un certain nombre de facteurs rendent ce secteur attrayant pour les investisseurs :

  • L’offre demeure limitée, et les taux d’inoccupation sont plus faibles que les normes historiques dans plusieurs villes.
  • Le bilan des promoteurs, des entreprises de construction et des courtiers en immeubles s’est amélioré, car ils ont choisi des opérations prudentes.
  • La qualité des prêts immobiliers se maintient à un niveau élevé, grâce à une bonne performance des entreprises et grâce à une discipline dans l’octroi de crédit de la part des institutions financières.
  • Les bas taux d’intérêt.

Certains obstacles Tous les indicateurs ne sont cependant pas au vert pour le marché de l’immobilier commercial. M. Sweet observe que le marché est susceptible de croître à un rythme plus modéré cette année et en 2013, alors que la croissance économique du Canada glissera vraisemblablement à 2,0 %. « De plus, la crise de la zone euro, encore irrésolue, et le ralentissement aux États-Unis et sur plusieurs marchés émergents continueront de peser sur la tolérance au risque des investisseurs et de nuire au secteur à court terme », analyse M. Sweet.

Fabrice Tremblay