L’investissement responsable appliqué aux infrastructures

Par Soumis par Investissements Renaissance | 1 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La philosophie de l’investissement responsable s’applique particulièrement bien au domaine des infrastructures, car elles servent la collectivité à long terme. Mais encore faut-il savoir l’appliquer aux choix d’investissement concrets, explique Lachlan Pike, gestionnaire de portefeuille chez Maple-Brown Abbott à Sydney, en Australie.

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« Nous intégrons des considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans chaque étape de notre processus car nous sommes conscients de la place privilégiée qu’occupent les infrastructures au sein de la collectivité, et de l’approbation sociale qui est requise pour les faire perdurer », dit Lachlan Pike.

C’est pourquoi Maple-Brown Abbott souscrit aux principes des Nations-Unies concernant l’investissement responsable, précise l’expert. Cela se traduit par un certain type de gestion et de structure de gouvernance.

« Par définition, l’équipe de direction d’une infrastructure prend des décisions d’attribution de capital à très long terme, qui vont affecter les rendements bien après la fin de son mandat. Nous faisons donc attention à bien évaluer les incitatifs de l’équipe de direction à court et à long terme, le niveau de contrôle du gouvernement sur l’entreprise, et la composition du conseil d’administration. Idéalement, nous aimons voir les membres de l’équipe de direction et du conseil d’administration investir eux-mêmes directement dans les entreprises qu’ils servent », dit Lachlan Pike.

Selon lui, la qualité de la gouvernance s’est généralement améliorée dans le secteur ces dernières années, notamment grâce aux initiatives d’investisseurs comme lui qui n’hésitent pas à signaler les éventuelles lacunes. L’amélioration s’est cependant faite à divers degrés selon les pays, dit-il.

Concrètement, comment cette philosophie s’applique au processus de sélection de titres ?

« Nous avons développé une grille d’évaluation avec une série de critères, que nous appliquons à chaque étape du processus. Cela fait que nous sommes plus susceptibles d’investir dans des entreprises qui ont une bonne gouvernance », dit Lachlan Pike.

L’expert préconise également un choix restreint d’entreprises.

« Nous nous protégeons beaucoup contre le risque, si bien que notre fonds est beaucoup moins sensible à l’activité économique que les indices du secteur des infrastructures. Nous détenons seulement 25 à 35 titres, dont les dix principaux constituent 50 % de nos actifs. Cela permet au fonds de représenter uniquement nos meilleures idées d’investissement », dit-il.

« Notre stratégie est basée sur une recherche fondamentale en profondeur. Nous appliquons à chaque entreprise un modèle de prédiction des revenus sur au moins dix ans, en évaluant notamment sa capacité à recevoir des investissements en capitaux additionnels, ou sa propension à subir des changements réglementaires. Cela demande beaucoup d’interactions avec l’équipe de direction. Nous avons aussi un comité consultatif macro-économique mondial, incluant des experts externes. Et nous surveillons le marché constamment pour y déceler des tendances. »

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