Liquidité invisible : l’OCRCVM a atteint ses objectifs

Par La rédaction | 12 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Stock exchange market business concept

La négociation invisible a connu « une diminution immédiate et considérable » depuis la mise en œuvre des modifications encadrant cette pratique, indique une étude de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Intitulé Incidence des modifications apportées aux règles concernant la liquidité invisible, ce document d’une soixantaine de pages publié jeudi dresse un bilan de ces mesures, entrées en vigueur le 15 octobre 2012, en se fondant sur la base de données réglementaires confidentielles de l’organisme, qui contient tous les ordres et opérations exécutés sur les marchés canadiens des titres de capitaux propres.

« Établir des règles du jeu équitables »

Le but, rappelle l’OCRCVM, était « d’établir un cadre qui reconnaissait la contribution des ordres invisibles au processus de formation des cours après les opérations et leur valeur pour certains investisseurs ».

Le tout « en tenant compte de la nécessité de protéger la formation des cours avant les opérations (sur les marchés visibles), d’assurer une amélioration significative du cours et d’établir des règles du jeu équitables pour les marchés transparents et les marchés opaques ».

Deux ans et demi plus tard, cet objectif est atteint, affirme l’organisme de réglementation, qui souligne que « même si certains marchés ont depuis accru leur part de marché, la négociation invisible de façon générale n’a pas renoué avec ses niveaux antérieurs ».

Plateformes de négociation opaques

Ainsi, « la plupart des fournisseurs de liquidité qui dominaient la négociation invisible avant la modification des règles (surtout des négociateurs à haute vitesse) ont augmenté leurs activités sur le marché visible ».

Ce phénomène a touché en priorité les titres de l’indice composé S&P/TSX, « dans le cas desquels la négociation est devenue plus concentrée, autrement dit moins diversifiée, ce qui n’a pas été le cas pour les FNB [fonds négociés en Bourse] très liquides », précise l’organisme.

Dans le même temps, « le recours par les courtiers aux plateformes de négociation opaques pour négocier avec leur flux d’ordres de détail a diminué de façon marquée », tandis que « les courtiers dont l’offre de liquidité est plus diversifiée ont été moins touchés ».

« Les objectifs ont été atteints »

De leur côté, « la profondeur du marché pour les ordres visibles au sommet du registre et la valeur moyenne des opérations sur les marchés visibles ont augmenté, bien que l’efficacité des cours ait diminué ».

Par ailleurs, l’offre de liquidité invisible « est devenue plus diversifiée [sur les marchés opaques] et les opérations invisibles effectuées par les investisseurs (opérations acheteur) ont enregistré une augmentation à long terme ».

Conclusion de l’OCRCVM : « Les objectifs réglementaires des modifications apportées aux règles concernant la liquidité invisible ont été atteints au prix d’une incidence acceptable sur la qualité du marché. »

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