L’IR gagne du terrain

Par La rédaction | 24 février 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Plus de 85 % des plus grands investisseurs institutionnels canadiens prévoient mettre l’accent sur l’investissement responsable ou améliorer leurs offres en 2022, révèle un sondage de Millani, une firme de services-conseils en intégration ESG (environnement, société, gouvernance).

Dans son Étude semestrielle sur le sentiment ESG des investisseurs institutionnels canadiens qu’elle vient de publier, on apprend que les actifs investis dans des fonds durables sont en augmentation, particulièrement parmi les fonds à gestion passive.

La pandémie a accéléré le mouvement. Une enquête mondiale menée par BNP Paribas en septembre dernier indique que 45 % des investisseurs institutionnels intègrent leurs capacités ESG dans l’ensemble de l’organisation, comparativement à 23 % en 2019.

L’ESG est ainsi devenu un sujet prioritaire lors des entrevues de recrutement, révèle un gestionnaire d’actifs qui a participé à l’étude de Millani.

LE DÉFI DES DONNÉES

La disponibilité des données représente un des trois principaux défis pour 61 % des investisseurs lorsqu’ils intègrent l’ESG et évaluent les possibilités d’investissement, selon l’étude. Cela impacte leur capacité à faire le suivi des informations et la reddition de comptes des mesures ESG standardisées.

Les répondants reconnaissent toutefois que la situation s’améliore à ce chapitre puisque les divulgations faites par les entreprises sont plus enclines qu’avant à faire des divulgations. La question n’est plus de savoir si elles vont divulguer, mais plutôt comment.

La question se pose aussi pour les investisseurs qui ressentent une pression accrue de la part de leurs clients pour divulguer de l’information sur leurs propres enjeux ESG. D’ailleurs, en 2022, 83 % des investisseurs produiront, ou prévoient produire, un rapport basé sur les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC).

La majorité (71 %) essaie également de calculer l’empreinte carbone de leurs portefeuilles, une tâche qui se heurte toutefois à la disponibilité et la fiabilité des données qui ne sont pas homogènes selon les différentes classes d’actifs.

Les attentes sont grandes chez les investisseurs qui souhaitent que les régulateurs canadiens adoptent des normes élevées en matière de divulgation des informations relatives au climat.