Liste d’épicerie fiscale de fin d’année

15 Décembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 Décembre 2020
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Liste de fin d'année
Photo : Anastasiia Pokliatska / iStock

Quelques rappels et échéances à ne pas manquer pour bien conclure l’année 2020, avec Jamie Golombek, directeur gestionnaire, planification fiscale et successorale à Gestion privée de patrimoine CIBC.

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« La planification fiscale de fin d’année sera un peu différente pour 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Il faut notamment passer en revue avec les clients diverses aides financières qu’ils auraient pu recevoir », dit Jamie Golombek.

Au premier chef, la Prestation canadienne d’urgence (PCU) qui pouvait monter jusqu’à 14 000 $. Il est essentiel de rappeler au client que la somme qu’ils ont perçue s’ajoute à leur revenu imposable pour 2020.

« L’impôt à payer peut être nul si c’était le seul revenu et si on prend le montant personnel de base. Mais il peut représenter 64 % pour un résident de Nouvelle-Écosse qui se trouve dans la tranche d’imposition supérieure parce qu’il gagnait bien sa vie avant de perdre son revenu et de réclamer la PCU », indique Jamie Golombek.

L’expert recommande aux contribuables de faire affaire avec un comptable pour être fixés, ou tout au moins d’utiliser une calculatrice d’impôt en ligne pour anticiper la somme qu’il faudra verser au fisc et ainsi éviter les mauvaises surprises ce printemps. Les autres aides financières plus récentes en lien avec la COVID-19 doivent aussi être prises en compte, comme la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) ou la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA). Bien que celles-ci soient asujetties à une retenue d’impôt de 10 %, cela ne pourrait pas suffire pour les contribuables situés dans les tranches d’imposition plus élevées, prévient Jamie Golombek.

Comme chaque année, les ventes à perte à des fins fiscales doivent être réglées avant le 31 décembre. Il y en aura sûrement à déclarer pour ceux qui détenaient des actions dans le secteur de l’énergie, par exemple, qui a perdu environ 25 % depuis le début de l’année. La vente à perte à des fins fiscales permet d’appliquer une perte contre un gain en capital réalisé durant l’année, ou dans les trois années précédentes, ou à tout moment dans l’avenir. L’avantage des grosses pertes subies par certains cette année est que si ils les réalisent avant le 31 décembre, elles leur serviront à éponger l’impôt de leurs gains dans l’avenir.

« Attention cependant à la règle de la perte apparente, selon laquelle vous ne pouvez pas utiliser votre vente à des fins fiscales si vous rachetez le même titre dans les 30 jours, incluant par l’entremise d’une corporation ou d’un outil de placement, car cela consisterait une perte apparente », rappelle Jamie Golombek.

Autre classique de fin d’année : la conversion des REER en FERR pour les épargnants qui ont fêté leurs 71 ans cette année. Ils devraient contribuer le montant complet auquel ils ont droit avant le 31 décembre et non à la fin février comme les années précédentes.

La date limite du 31 décembre s’applique aussi aux intérêts sur la dette étudiante, aux frais médicaux, et aux dons à des organismes de charité pour les contribuables qui veulent profiter des crédits d’impôt associés à ces dépenses (sous réserve d’admissibilité).

Enfin, l’expert rappelle l’existence d’une autre mesure fédérale en lien avec la COVID-19, le Paiement unique aux personnes en situation de handicap, d’un montant de 600 $ libre d’impôt. Ce paiement est offert aux personnes admissibles au Crédit d’impôt pour personnes handicapées. Ceux qui ont une personne gravement handicapée dans leur famille ont encore le temps de faire remplir un certificat par un médecin pour faire leur demande d’ici le 31 décembre.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.