Liste d’épicerie fiscale de fin d’année

Plusieurs rappels s’imposent avant la date fatidique du 31 décembre, souligne Jamie Golombek, directeur gestionnaire, planification fiscale et successorale, Services de placement financier et conseils en placement à la CIBC.

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Tout d’abord, avec chaque fin de l’année viennent les ventes à pertes à des fins fiscales. Les investisseurs dont certains actifs se sont dépréciés peuvent vendre ces derniers afin de réduire l’imposition de leurs gains en capital dans les trois dernières années. Pour réaliser leur perte avant le 31 décembre, ils devront passer leur ordre de vente le 27 décembre au plus tard.

« Si les actifs vendus à perte sont en dollars américains, n’oubliez pas de vérifier le taux de change à la date où ils ont été achetés, pour vous assurer que ce qui semble être une perte n’est pas en réalité un gain! », précise Jamie Golombek.

Il rappelle également que l’on ne peut racheter ces actifs dans les trente jours suivant la vente, ni en son propre nom ni sous celui d’un époux ou d’une société sous contrôle, sous peine de voir sa déduction refusée.

Les retraits et contributions des régimes enregistrés auront aussi avantage à être effectués avant ou après le 31 décembre selon la situation, note Jamie Golombek.

« Ceux qui souhaitent retirer de l’argent de leur REER dans le cadre du régime d’accession à la propriété (RAP) ou du régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP) devraient le faire après le 1^er janvier, car cela leur donnera une année de plus avant de commencer à rembourser ces retraits. Dans le cas du CELI, c’est l’inverse : mieux vaut retirer de l’argent en décembre afin de pouvoir cotiser la même somme en 2020 », dit l’expert.

Les crédits d’impôt accordés pour certaines dépenses, comme l’intérêt sur les sommes empruntées pour investir ou les frais de conseil liés aux comptes non enregistrés, ne seront obtenus que si ces dépenses ont bel et bien été effectuées en 2019.

Pour les contribuables qui ont eu 71 ans en 2019, c’est leur dernière chance de contribuer à leur REER avant sa conversion, et ils devront le faire avant le 1^er janvier sans le délai habituellement accordé jusqu’au 1^er mars.

Autre bon conseil : les frais de scolarité admissibles au nouveau crédit canadien pour la formation (250 $ par année jusqu’à 5 000 $ à vie) devraient être payés après le 1^er janvier dans la mesure du possible pour qu’ils soient comptabilisés dans la première année d’existence du programme.

Les parents d’un adolescent qui a eu 15 ans cette année devraient cotiser au moins 2000 $ à son régime enregistré d’épargne-études avant le 31 décembre afin de profiter de la subvention canadienne pour l’épargne-études. Sinon, leur enfant n’y sera admissible ni pour 2019 ni pour 2020 et 2021.

Il faudra aussi effectuer avant 2020 les dépenses de rénovation exigibles au crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire (15 % jusqu’à concurrence de 10 000 $ dans l’année), qui concerne les membres d’une famille handicapés ou âgés de plus de 65 ans. Notez que ces montants pourraient aussi être admissibles au crédit d’impôt pour frais médicaux.

L’expert s’attarde également sur les dons de charité, qui valent la peine d’être effectués sous forme de titres.

« Je parle souvent de la vente à perte à des fins fiscales, mais il y a aussi le don à des fins fiscales. Ceux qui souhaitent contribuer en 2019 à une œuvre de charité admissible devraient regarder leur portefeuille de placements et considérer le don de titres qui se sont appréciés. Non seulement ils obtiendront un reçu correspondant à juste valeur marchande de leurs actifs, mais ils ne paieront aucun impôt sur le gain en capital », explique Jamie Golombek.

Enfin, il conseille aux personnes qui risquent de passer dans une tranche d’imposition supérieure l’année prochaine de réaliser certains gains en capital en 2019 afin qu’ils soient imposés dans une tranche inférieure.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.