Littératie financière : les jeunes Canadiens parmi les meilleurs

Par La rédaction | 24 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les jeunes Canadiens comptent parmi les élèves les plus performants en matière de littératie financière, selon un rapport mondial publié mercredi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Ce constat est extrait du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’OCDE, un sondage triennal visant à mesurer les compétences des adolescents de 15 ans partout sur la planète. Il montre que les jeunes Canadiens ont obtenu de meilleurs résultats en 2015 que leurs homologues dans la plupart des autres pays membres de l’Organisation.

Le Canada est arrivé au deuxième rang, à égalité avec la Belgique, parmi les 15 pays et économies qui participaient à l’évaluation du PISA. Sept provinces étaient parties prenantes de cette expérience : la Colombie-Britannique, le Manitoba, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador.

Quelque 87 % des élèves d’un océan à l’autre (contre une moyenne de 78 % au sein de l’OCDE) ont réussi à effectuer des tâches nécessitant un niveau de littératie financière minimal permettant de participer à part entière à la société moderne, selon l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC), qui a financé l’évaluation de cette matière dans le classement international.

DE BONNES HABITUDES D’ÉPARGNE

Les adolescents canadiens de 15 ans ont ainsi obtenu une note moyenne de 533, soit 44 points de plus que la moyenne de l’OCDE. Ceux qui disposaient d’un compte bancaire ont affiché un score supérieur à celui des autres élèves. Selon le PISA, 78 % des Canadiens en possédaient un, pourcentage beaucoup plus élevé que la moyenne des pays de l’OCDE (56 %). En octobre dernier, le Canada s’est aussi classé au troisième rang mondial d’une enquête de l’OCDE, à égalité avec la Norvège, mais cette fois sur le plan de la littératie financière globale.

Les jeunes Canadiens acquièrent, dès les premières années de leur vie, de bonnes habitudes d’épargne et d’achat qui continuent d’influencer leur comportement une fois qu’ils atteignent l’âge adulte, souligne l’ACFC. Par exemple, la majeure partie d’entre eux ont déclaré qu’ils économisaient de l’argent régulièrement. Plus précisément, 33 % ont dit qu’ils épargnaient des montants variant chaque semaine ou chaque mois, tandis que 20 % ont affirmé épargner le même montant toute l’année et 20 % ont indiqué mettre de l’argent de côté seulement lorsqu’ils souhaitaient s’acheter quelque chose. Au total, seuls 4 % des sondés ont admis ne pas épargner du tout.

LE RÔLE DES PARENTS EST PRIMORDIAL

Ce sont les élèves ayant indiqué « J’épargne de l’argent chaque semaine ou chaque mois, mais le montant varie » qui ont eu les scores les plus élevés (Canada : 566 points; moyenne de l’OCDE : 513 points). A contrario, les adolescents ayant indiqué qu’ils n’épargnaient pas d’argent ont affiché des scores plus faibles que tous les autres (Canada : 477 points; moyenne de l’OCDE : 458 points).

L’enquête du PISA met l’accent sur les connaissances et les compétences acquises en majeure partie dans les écoles, précise l’ACFC. Toutefois, ses résultats ont révélé que certains facteurs parascolaires contribuent à rehausser le niveau de littératie financière des jeunes. Les élèves habitués à gérer leurs propres finances, notamment ceux qui ont de petits boulots ou qui possèdent leur propre compte de banque, ont démontré des connaissances plus solides que les autres. Enfin, l’étude constate que le fait de parler d’argent avec les parents aboutit à un degré de littératie financière supérieur, puisque les élèves qui le font une ou deux fois par semaine ont obtenu les meilleurs résultats.

« Les résultats canadiens du PISA montrent l’importance pour nos jeunes de se familiariser avec les questions d’argent à la maison, à l’école et au moyen d’activités pratiques, comme gagner un salaire et avoir un compte bancaire. Ces facteurs constituent le fondement nécessaire à nos adolescents pour devenir des adultes responsables sur le plan financier », commente dans un communiqué Jane Rooney, chef du développement de la littératie financière à l’ACFC.

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