Lloyds retourne au secteur privé

Par La rédaction | 17 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Trésor britannique a vendu mercredi ce qui lui restait comme participation dans le capital de Lloyds Banking Group, rapportent Reuters et Les Echos.

Celui-ci devient donc ainsi la première institution financière du royaume sauvée par l’État durant la crise de 2007-2009 à retourner intégralement au secteur privé.

À l’époque, Londres a dû dépenser plus de 20 milliards de livres (35 milliards de dollars canadiens) pour prendre une participation de 43 % dans le capital de la banque. Cette dernière frôlait la faillite à la suite de l’acquisition, en pleine tempête financière, de sa compatriote HBOS lourdement touchée par la crise du crédit.

LES ACTIFS TOXIQUES « EFFACÉS »

Première banque de détail en Grande-Bretagne, Lloyds a racheté HBOS sur les conseils du ministère des Finances, ce qui lui a occasionné une perte de plus de 25 milliards de livres (44 milliards de dollars) en 2008, précise Reuters. Depuis, la participation de l’État a progressivement été ramenée à 0,25 %.

Le Trésor britannique a toutefois réalisé un bénéfice net d’au moins 500 millions de livres (880 millions de dollars) dans l’opération, si l’on en croit une déclaration faite la semaine dernière par le directeur général de l’établissement bancaire, Antonio Horta-Osorio.

Quelque 200 milliards de livres (353 milliards de dollars) d’actifs toxiques ont été « effacés » de son bilan depuis la crise et le groupe s’est retiré d’une vingtaine de pays pour se concentrer sur le Royaume-Uni. Il a également été contraint de vendre sa filiale TSB, une exigence imposée par Bruxelles en échange de l’approbation de son sauvetage par les pouvoirs publics, indiquent Les Echos.

DES MILLIERS D’EMPLOIS SUPPRIMÉS

Le quotidien économique rappelle aussi que sous l’impulsion d’Antonio Horta-Osorio, nommé à la tête de la banque en 2011, « les coûts ont été réduits de façon drastique, avec une accélération du fait de la transition vers les services numériques ». Résultat : l’établissement a supprimé 12 000 emplois et fermé 400 succursales en l’espace de quelques mois.

Le mandat du directeur général a par ailleurs été marqué par le scandale de la vente forcée d’assurance crédit, soulignent Les Echos. Lourdement impliquée dans cette affaire, l’institution financière a alors dû débourser plus de 17 milliards de livres (30 milliards de dollars) pour dédommager ses clients lésés.

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