Londres, capitale mondiale des milliardaires

Par Rémi Maillard | 13 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Londres abrite davantage de milliardaires que n’importe quelle autre ville, révèle une étude réalisée pour le compte du journal The Sunday Times et publiée en fin de semaine.

En effet, la capitale britannique accueille 72 des 104 milliardaires (en livres sterling) du pays, ce qui représente la plus forte concentration par habitant de la planète, précise l’enquête.

Moscou arrive loin derrière, avec 48 milliardaires, suivie par New York (43), San Francisco (42), Los Angeles (38) et Hong Kong (34).

Le nombre de milliardaires augmente…

En l’espace de 12 mois, le club des milliardaires britanniques a intégré 16 nouveaux membres.

Les 104 magnats vivant au Royaume-Uni représentent des avoirs d’un montant total d’environ 555 milliards de dollars. L’an dernier, ils n’étaient « que » 88, avec un patrimoine total estimé à 450 milliards.

Leur richesse combinée est aujourd’hui bien supérieure au niveau atteint en 2008 avant la récession, qui était alors de 370 milliards.

Les cinq premières fortunes du royaume appartiennent toutes à des hommes d’affaires étrangers. En tête du classement, on trouve les frères d’origine indienne Sri et Gopi Hinduja. Avec 22 milliards de dollars, ils ont détrôné l’homme d’affaires russe Alicher Ousmanov. L’Indien Lakshmi Mittal arrive en troisième place.

… et les inégalités se creusent

Si la fortune des mieux nantis a augmenté en Grande-Bretagne, le produit intérieur brut par habitant, souvent utilisé pour indiquer la richesse moyenne de la population, y reste en revanche « bien en dessous » du pic atteint avant 2008, et il ne devrait pas le dépasser avant 2017.

De son côté, l’organisation caritative Trussell Trust, la plus importante banque alimentaire du pays, constate que le nombre de personnes l’ayant sollicitée pour une aide alimentaire d’urgence a bondi de 163 % en l’espace d’un an pour atteindre le nombre de 913 000 personnes fin mars.

L’immobilier londonien flambe

En 2007, avant le début de la crise financière, les prix de l’immobilier londonien avaient atteint un pic historique. Aujourd’hui, après une nouvelle flambée des prix, ils dépassent largement le record d’il y a sept ans, rapporte Le Monde.

Selon une étude de la caisse hypothécaire Nationwide Building Society, les prix des logements londoniens, anciens et nouveaux, ont grimpé de 18 % depuis le mois de janvier.

Si l’immobilier londonien flambe, c’est en raison du déséquilibre structurel entre une demande soutenue et une offre insuffisante, estiment les spécialistes du secteur. D’après la firme Hometrack, par exemple, la demande a augmenté de 6,6 % en mars alors que l’offre ne s’est accrue que de 1,9 %.

La faute en incombe essentiellement aux ressortissants étrangers, européens et asiatiques, qui payent cash sans passer par la case crédit hypothécaire, affirme Le Monde.

Une maison à 256 millions

Ainsi, en 2013, ceux-ci ont raflé la moitié des ventes des biens dans la capitale. Or, à l’inverse de la majorité des Londoniens qui achètent un logement après avoir vendu le leur, ces propriétaires venus d’ailleurs accentuent la pression sur l’offre.

Autre signe de cette démesure : au début du mois, un appartement d’une valeur de 256 millions de dollars a été vendu à Knightsbrige, non loin du magasin de luxe Harrods. Selon l’agence Reuters, l’acheteur serait un Européen de l’Est.

Le précédent record en Grande-Bretagne était un penthouse payé 250 millions de dollars il y a trois ans par le milliardaire ukrainien Rinat Akhmetov.

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.