L’Ukraine continue de peser sur les marchés

Par Laurence Hallé | 17 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les développements de la crise en Ukraine sont non seulement suivis de près par Washington et l’Union européenne, mais aussi par les marchés boursiers, dont les soubresauts depuis le début de la semaine témoignent de la nervosité qui y règne.

À Paris, le CAC-40 perdait 0,89 % mardi, à 4345,35 points, alors qu’il avait rebondi de 0,43 % la veille. Les Bourses de Londres et de Francfort avaient elles aussi clôturé en baisse, le Footsie ayant reculé de 0,64 % et le Dax de 1,77 %.

Les principaux indices boursiers des marchés américains arborent eux aussi des résultats en dents de scie ces jours-ci. Après avoir perdu 1 % puis rebondi d’autant mardi soir, ils ont reculé de 2 % en milieu de journée mercredi avant de remonter à nouveau.

Les banques européennes menacées?

Faisant écho à ce climat d’incertitude, un responsable de la Réserve fédérale américaine, Eric Rosengren, a lancé que les banques européennes avaient intérêt à surveiller leurs arrières pour éviter le pire dans le dossier ukrainien, rapportait l’AFP, mardi.

« Une grande partie de l’exposition des banques de la zone euro touche les économies émergentes européennes (…) Si les problèmes en Ukraine devaient s’aggraver, l’Europe pourrait en ressentir l’impact à travers sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, mais aussi à travers les engagements des banques européennes dans les économies émergentes d’Europe », a-t-il soutenu.

Mardi, le nouveau gouvernement de Kiev a déployé ses troupes à Slaviansk et Kramatorsk, deux villes pro-russes de l’est du pays, pour tenter d’en reprendre le contrôle. L’opération semble toutefois un échec, les forces ukrainiennes ayant accumulé plusieurs revers mercredi, selon l’AFP.

Un espoir?

Une nouvelle rencontre diplomatique, dont l’issue est tout aussi incertaine que les précédentes, doit avoir lieu à Genève aujourd’hui. Moscou devrait y plaider à nouveau la fédéralisation de l’Ukraine, un scénario déjà rejeté par le gouvernement de Kiev. Une situation à suivre…

Laurence Hallé