Malgré le Brexit, Deutsche Bank renforcera sa présence à Londres

Par La rédaction | 22 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À l’heure où plusieurs grandes banques d’investissement se préparent à sortir une partie de leurs effectifs de Londres, Deutsche Bank prévoit au contraire les augmenter, rapporte Reuters.

Si la principale banque allemande emploie déjà plusieurs milliers de salariés dans la capitale britannique, elle compte seulement une dizaine de banquiers privés chevronnés spécialisés dans la gestion de fortune en Grande-Bretagne, a expliqué lundi son directeur pour cette branche d’activités en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA).

Affirmant que le marché britannique est pour l’instant « sous-utilisé », Peter Hinder ajoute que « le Royaume-Uni, en particulier la région de Londres, est comme un aimant pour les fortunes ».

« LES CLIENTS CHINOIS AIMENT LONDRES »

L’incertitude sur l’accès futur des banques établies en Grande-Bretagne à l’Union européenne a déjà poussé Deutsche Bank à renforcer sa présence à Francfort. Mais « ce facteur est moins important dans la gestion de fortune », note Reuters.

« Nous observons une augmentation des flux en provenance d’Asie, des clients chinois, par exemple. Ils aiment Londres parce qu’ils parlent anglais et parce que c’est un système juridique anglo-saxon qu’ils connaissent déjà avec la région de Hong Kong. Il y a beaucoup d’avantages qui ne disparaîtront pas avec le Brexit », souligne Peter Hinder.

D’après les données du Boston Consulting Group, le Royaume-Uni abrite la quatrième plus forte concentration de foyers millionnaires dans le monde, derrière les États-Unis, la Chine et le Japon. Par ailleurs, la zone EMEA est, après l’Allemagne, le deuxième plus important marché de Deutsche Bank en matière de gestion de fortune.

UNE VINGTAINE DE BANQUIERS RECRUTÉS

Résultat : le géant allemand prévoit recruter une vingtaine de banquiers cette année en gestion de fortune dans la région EMEA. Son objectif? Relancer un secteur où l’actif investi a diminué de 15 milliards d’euros (22 milliards de dollars canadiens) l’an dernier, pour s’établir à 50 milliards d’euros (74 milliards de dollars), indique Reuters.

Ces nouveaux postes seront répartis entre la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Italie et le Moyen-Orient, détaille Peter Hinder, sans spécifier toutefois combien d’entre eux concernaient Londres.

Le dirigeant assure par ailleurs que Deutsche Bank a « récupéré » plus des deux tiers des actifs de la zone EMEA qui ont déserté l’institution financière l’an dernier lorsque son nom a fait les manchettes à plusieurs reprises en raison de scandales à répétition et de règlements coûteux.

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