Manuvie veut devenir un assureur « intégré »

Par Pierre-Luc Trudel | 21 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Exit la compagnie d’assurance traditionnelle. Manuvie aspire à une réorientation majeure, qui passe notamment par l’offre de services intégrés de santé physique et financière à sa clientèle, affirme Charles Guay, président de Manuvie Québec.

C’est ce qu’il a confié lors d’une allocution devant les membres du Cercle finance et placement du Québec mardi à Montréal, soulignant que ce tournant est amorcé depuis 2008.

L’entreprise cherche à réduire son exposition aux risques en mettant en œuvre des programmes de couverture et en augmentant la qualité de ses fonds propres.

L’assureur a également adopté une approche plus holistique de ses activités. L’intégration des divisions de gestion d’actifs et de gestion de patrimoine est un exemple de cette nouvelle vision.

« Nous voulons faire plus de liens entre nos différents produits. Nos études démontrent que la santé financière, la santé physique et la productivité au travail sont toutes liées », a-t-il expliqué.

Aux États-Unis, le projet Vitality permet déjà aux clients qui le souhaitent de porter un bracelet électronique Fitbit qui enregistre leurs habitudes liées à l’activité physique en échange d’un rabais sur leur prime d’assurance. Le service pourrait bientôt voir le jour au Canada, a indiqué M. Guay.

Selon lui, offrir des services plus personnalisés permettra à Manuvie de forger des relations à long terme avec ses clients, qu’ils aient 25, 50 ou 65 ans.

Dans la même veine, l’assureur souhaite soutenir davantage ses conseillers.

« On peut penser à des outils permettant de mieux définir le profil d’investisseur de leurs clients ou encore des résultats de recherche qui pourraient être à la base de conversations plus approfondies avec eux », a-t-il mentionné.

DES PLANS POUR LE QUÉBEC

Souvent perçue comme une entreprise purement torontoise, Manuvie pourra tirer parti de nouvelles opportunités sur le marché québécois grâce à l’acquisition de Standard Life, juge M. Guay.

« Auparavant, Manuvie était sous-représentée au Québec, mais nous avons une réelle volonté d’augmenter notre présence dans la province. »

L’assureur compte maintenant plus de 2000 employés au Québec, comparativement à 900 avant la fusion avec Standard Life, et investit près de 16 G$ d’actifs dans la province.

« Plusieurs postes qui étaient autrefois basés dans d’autres villes sont aujourd’hui basés à Montréal », a-t-il soutenu.

Manuvie compte également adapter ses communications au public d’ici. Les Québécois pourraient par exemple avoir droit à des publicités originales plutôt que des traductions de publicités anglophones.

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Pierre-Luc Trudel