Marché de la copropriété : pas de chute des prix en vue

Par Rémi Maillard | 3 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Dans plusieurs grandes villes canadiennes, les prix de revente des copropriétés seront à la hausse en 2014 et en 2015, selon un rapport du Conference Board du Canada publié hier par Genworth Canada.

L’organisme prédit que les centres urbains à haut risque, comme Toronto, verront leur marché des copropriétés ralentir, mais il s’attend tout de même à un atterrissage en douceur. Les perspectives sont, dans l’ensemble, plus favorables dans les villes de l’Ouest.

Cette année, c’est Calgary qui connaîtra la croissance la plus forte (+3,3 %), et Vancouver la moins élevée(+1,5%).

Au Québec

Pour la ville de Québec, le Conference Board prévoit qu’une économie de plus en plus solide stimulera les ventes des copropriétés existantes en 2014 et en 2015, même si leur construction devrait décliner cette année. Toutefois, estime-t-il, « le nombre peu élevé des stocks devrait encourager les constructeurs à regagner le marché neuf en 2015 ».

En 2013, le prix de revente médian d’une copropriété à Québec était de 225 341 $. En 2014, celui-ci devrait atteindre 228 948 $ (+1,6 %) et en 2015, 236 009 $ (+3,1 %).

À Montréal, le rapport prévoit que les bons gains dans l’emploi stimuleront la revente des copropriétés en 2014 et en 2015. Il anticipe également une baisse de leur construction pour la troisième année consécutive en 2014, le temps que les stocks non vendus soient écoulés. Et il juge qu’« un succès modéré stimulera la construction en 2015 ».

En 2013, le prix de revente médian d’une copropriété à Montréal était de 263 884 $. En 2014, celui-ci devrait atteindre 269 161 $ (+2 %) et en 2015, 278 382 $ (+3,4 %).

« Pas de bulle immobilière »

D’une manière générale, le Conference Board croit que les huit villes étudiées dans son rapport (Québec, Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver et Victoria), ainsi que le Canada dans son ensemble, « jouiront d’une croissance de l’emploi et de la population en 2014 et dans les années à venir ».

Autant de conditions favorables qui, « combinées aux faibles taux d’intérêt hypothécaires, continuent d’alimenter la demande dans le marché de l’habitation ».

Par ailleurs, « une population vieillissante et la hausse des prix des maisons devraient contribuer à assurer que les copropriétés, populaires auprès des parents désormais seuls et des nouveaux acheteurs soucieux de leur budget, accaparent une plus grande part de ce marché grandissant », indique l’organisme.

Conclusion du Conference Board : même si plusieurs organismes internationaux et analystes jugent que le marché de la copropriété au Canada est surévalué et que la bulle est près d’éclater, il n’y a pas de risque, puisque « le marché ne subit qu’une légère surévaluation et qu’il repose sur des fondements économiques viables ».

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Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.