L’identité de conseillers usurpée

Par La rédaction | 19 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : lightwise / 123RF

Les consommateurs québécois doivent redoubler de vigilance pour ne pas se laisser piéger par des escrocs se faisant passer pour des conseillers professionnels, met en garde l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Dans un communiqué publié mardi, l’AMF explique que, d’après ses informations, des fraudeurs utiliseraient en ce moment même « des renseignements associés à des entreprises et à des individus inscrits [auprès d’elle] afin de donner une apparence de légitimité à leurs activités ».

Le gendarme de la bourse a notamment constaté que certains escrocs employaient le nom d’un cabinet ou d’un courtier inscrit afin d’inviter des particuliers à souscrire une assurance ou à réaliser un investissement.

Parfois, ils utilisent aussi le nom d’un conseiller rattaché à ce cabinet ou à ce courtier « avec l’objectif de donner aux consommateurs l’illusion qu’ils font affaire avec un représentant dûment certifié ».

DES PRODUITS FINANCIERS FANTÔMES

Dans les faits, les produits financiers qui leur sont offerts sont cependant inexistants et les investisseurs impliqués dans ce genre d’opération risquent fort de ne jamais pouvoir récupérer l’argent qu’ils ont déboursé. En outre, les arnaqueurs risquent de se servir des renseignements personnels qu’ils leur ont extorqués pour s’enrichir encore davantage à leur détriment.

L’AMF relève qu’une fraude similaire a récemment été constatée par l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières. Celui-ci a d’ailleurs publié un communiqué pour avertir les investisseurs qu’ils devaient se méfier des individus ou des sociétés qui tentent de vendre illégalement des options binaires en prétendant qu’ils sont des courtiers en placement légitimes encadrés par l’OCRCVM.

Interrogé par Conseiller, le porte-parole de l’Autorité, Sylvain Théberge, s’est refusé à commenter cette affaire, précisant notamment que les noms des professionnels ou des compagnies dont l’identité avait été usurpée ne seraient pas divulgués « pour ne pas nuire indûment aux personnes visées et contactées ».

QUE FAIRE EN CAS DE DOUTE?

Pour limiter les risques de fraude, l’AMF recommande aux consommateurs d’effectuer certaines vérifications et démarches avant de conclure une transaction. Ainsi, ils devraient :

  • vérifier si l’entreprise ou l’individu qui les a approchés est inscrit à l’Autorité. Pour ce faire, ils peuvent consulter le Registre des entreprises et des individus autorisés à exercer ou contacter le centre d’information de l’Autorité;
  • si l’entreprise ou l’individu est autorisé à exercer, ils doivent le contacter en composant le numéro de téléphone indiqué dans le registre de l’Autorité afin de valider le sérieux d’une offre;
  • un investisseur ne doit pas dévoiler ses renseignements personnels avant d’avoir effectué des vérifications auprès de l’AMF et d’être certain qu’il peut faire confiance à son interlocuteur;
  • il ne doit jamais effectuer de virement d’argent à des inconnus.

Toute personne qui pense avoir été victime de ce type de stratagème ou avoir été approchée en ce sens est invitée à communiquer avec les organismes suivants :

La rédaction