Montréal et Toronto se disputent la Banque de l’infrastructure

Par La rédaction | 15 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La création de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC), annoncée par le ministre des Finances Bill Morneau le mois dernier, suscite de grands espoirs dans les milieux financiers de Montréal et Toronto. Laquelle des deux villes l’accueillera?

Selon Argent, les deux métropoles font un lobbying intense pour obtenir le siège social de cette nouvelle entité, qui aura pour mandat d’investir dans les grands projets d’infrastructure en attirant les milliards de dollars d’actifs détenus par les investisseurs institutionnels.

« Toronto a sûrement des arguments qui peuvent se faire valoir, mais Montréal a un fit naturel avec la BIC en raison de son expertise », a expliqué à Argent Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. « C’est ici que cette banque pourrait être le plus rapidement active. »

M. Leblanc affirme d’ailleurs avoir rencontré le ministre Morneau et certains membres du cabinet du premier ministre à ce sujet. Pour expliquer le mariage naturel entre la BIC et Montréal, il évoque le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

EXPERTISE MONTRÉALAISE

L’établissement de la BIC à Montréal est également une priorité pour Finance Montréal. « Mon principal argument en faveur du BIC à Montréal est la disponibilité du talent, affirme son directeur général, Mario Albert. Ça commence avec l’expertise de la Caisse de dépôt et placement, avec le REM. D’ailleurs, Michael Sabia faisait partie du comité consultatif qui recommandait la création de la BIC. »

Outre la Caisse de dépôt, Montréal est également le siège d’Investissement PSP, le quatrième investisseur institutionnel en importance au pays, note Michel Leblanc. « Et il y a une expertise liée aux grands projets eux-mêmes, avec nos firmes de génie, comme SNC-Lavalin, et d’autres experts en conception de grands projets », ajoute-t-il.

La décision devrait être prise rapidement, puisqu’Ottawa souhaite que la BIC soit en activité dès les premiers mois de 2017. Plusieurs centaines d’emplois pourraient être créés, mais aucune annonce officielle n’a encore été faite à ce sujet.

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