Morgan Stanley passe à la caisse

Par La rédaction | 15 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Wooden justice gavel and block with brass

La crise financière de 2008 continue de coûter cher aux institutions financières. Cette fois, c’est Morgan Stanley qui devra vider ses poches. Elle versera en effet 3,2 G$ US à la justice américaine et à certaines victimes.

Un accord de principe survenu il y a un an forçait le géant bancaire américain à payer 2,6 G $US. Mais 550 M $US viennent désormais s’ajouter à cette amende.

« La hausse de la pénalité financière est due au fait que Morgan Stanley a accepté de verser 550 M $US en plus à l’État de New York, dont une grande partie (400 M $US) sera destinée à des mesures de dédommagements des victimes », rapporte le journal suisse Bilan.

Cet argent servira notamment à financer la réfection de maisons de certaines victimes, restructurer la dette d’autres ou appuyer des programmes de prévention de saisies immobilières.

« Ceux qui ont contribué à l’éclosion de la crise financière de 2008 ne peuvent se dégager de leurs responsabilités », a déclaré le procureur général Benjamin C. Mizer, dans un communiqué du Département américain de la justice.

CRÉDIT IMMOBILIER TOXIQUE

L’accord règle ainsi une série de litiges portant sur des crédits immobiliers adossés à des produits financiers complexes, les désormais célèbres subprimes, qui sont à l’origine de la crise financière de 2008.

« Le Département de la justice (DoJ) et des États fédérés accusaient Morgan Stanley d’avoir vendu à des investisseurs un portefeuille titrisé de prêts hypothécaires résidentiels (RMBS) qu’il savait être toxiques », lit-on dans l’article.

En effet, dans un courriel daté du 31 mai 2006, un responsable de l’institution invite un collègue à « ne pas mentionner le haut niveau de risque » que présentent certains de ces produits dans des documents explicatifs destinés aux clients. « Nous ne voulons pas laisser de traces », poursuivait-il.

GOLDMAN SACHS ET LES AUTRES

Morgan Stanley n’est pas la seule à faire face à ce type de poursuite découlant de la dernière crise financière.

À la mi-janvier, sa concurrente Goldman Sachs a conclu un accord de principe de 5,06 G $US dans un dossier similaire, rappelle Bilan.

De plus, la Deutsche Bank serait sur le point de finaliser des négociations avec des régulateurs américains. Et d’autres banques européennes, dont UBS, Credit Suisse et RBS, sont visées par des enquêtes.
La rédaction vous recommande :

La rédaction