Naviguer dans un marché toujours plus complexe

Par La rédaction | 31 mars 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Crise géopolitique en Europe, montée de l’inflation, hausse des taux directeurs, volatilité des marchés boursiers… Dans un environnement de plus en plus difficile pour les investisseurs, il reste néanmoins des stratégies d’investissement attrayantes, selon une analyse de Gestion de capital PenderFund, une société de gestion indépendante.

L’arbitrage sur fusions et acquisitions est une des opportunités de marché identifiées par Amar Pandya, gestionnaire de portefeuille au sein de la firme. Dans un contexte de resserrement monétaire, cette stratégie pourrait être une couverture contre une inflation plus élevée, estime-t-il.

Il faut dire qu’à l’échelle mondiale, les activités en fusions et acquisitions ne montrent aucun signe de ralentissement en 2022. Au cours des deux premiers mois de l’année, le total des transactions s’est élevé à 740 milliards de dollars, le deuxième total le plus élevé de l’histoire.

Le secteur de la technologie continue de dominer l’activité avec plus de 187 milliards de dollars de volume de transactions dans le secteur, en hausse de 24 % par rapport à l’année dernière.

Selon PenderFund, le risque lié à la montée des tensions géopolitiques est faible pour les opérations de fusion basées en Amérique du Nord, et ce, pour deux raisons : les sociétés nord-américaines sont faiblement exposées à cette région du monde et les conditions favorables à un environnement robuste d’arbitrage des fusions demeurent présentes.

PROFITER DU MARCHÉ DES SPAC

De l’avis d’Amar Pandya, le marché baissier des SPAC (l’acronyme de Special Purpose Acquisition Company), crée une occasion d’investissement à faible risque pour l’arbitrage de SPAC. Il y aurait actuellement une offre excédentaire de près de 600 SPAC, des véhicules d’investissement qui facilitent l’entrée en Bourse de sociétés, qui seraient à la recherche de transactions.

« La popularité des SPAC a décollé au cours de la seconde moitié de 2020 et s’est poursuivie au premier trimestre de 2021, avec des centaines de SPAC levant des milliards de dollars. Avec une échéance typique de deux ans, nous sommes sur le point d’entrer dans une période où nous pensons que la grande majorité ne parviendra probablement pas à trouver une cible et à arriver à maturité, et beaucoup seront tenues de restituer leur valeur de confiance aux actionnaires », affirme Amar Pandya.

Le capital levé par les SPAC est détenu en fiducie et investi dans des bons du Trésor américain à court terme considérés comme des actifs sûrs. Acheter un SPAC revient à acheter un bon du Trésor à prix réduit. Une autre bonne raison d’y investir, selon l’expert.

Fin février, les SPAC à la recherche de cibles se négociaient avec une décote par rapport à la fiducie qui offre un rendement à l’échéance supérieur à 2,9 %, soit un rendement supérieur avec une durée plus courte que celle d’un indice obligataire de qualité supérieure. Une opportunité qui peut être de courte durée et transitoire, il faut donc en profiter pendant que ça passe, estime Amar Pandya.