Naviguer en période de volatilité

13 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Après une année 2011 où les marchés ont connu un niveau de volatilité record, les clients se posent encore beaucoup de questions. Dans une discussion sur le site internet du Globe and Mail, Joel Clark, associé-directeur pour la clientèle privée, chez KJ Harrison & Partners, a répondu à des questions d’investisseurs. En voici quelques-unes :

Q Pour un jeune couple qui réussit à générer des excédents chaque mois, est-il préférable d’investir ces montants à long terme ou de rembourser l’hypothèque plus rapidement?

R « Beaucoup de gens ne seront pas d’accord avec moi », reconnaît M. Clark. Mais étant donné le niveau d’incertitude actuel et pour les cinq années à venir, il recommande d’utiliser toutes les liquidités disponibles pour réduire l’hypothèque. « Mon estimation est que les taux d’intérêt vont être considérablement plus élevés dans cinq ans, et que la valeur de l’immobilier au Canada sera stable ou en baisse. Je ferais donc du remboursement de ma dette la principale priorité », affirme le conseiller.

Q Un investisseur qui s’est retiré en partie du marché boursier l’été dernier devrait-il réinvestir la totalité de son portefeuille maintenant?

R « À court terme, j’attendrai », dit l’associé de Harrisson & Partners. Il souligne qu’il y a eu une remontée importante depuis le creux d’octobre 2011. Il est probable qu’il y ait d’autres baisses le mois prochain en raison de la situation en Europe. Le moment sera alors plus propice pour réinvestir.

Q Un travailleur qui possède un régime à prestations déterminées offert par son entreprise peut-il investir tout le reste de son épargne en actions seulement?

R « Pas vraiment », dit Joel Clark. La première considération est la solidité financière du régime. Dans l’actualité, on entend parler de plusieurs régimes qui connaissent des difficultés et qui seront peut-être remis en question dans le futur. Cela dépend aussi du niveau de revenu qu’offre le régime, et si ce montant sera suffisant pour maintenir le niveau de vie du travailleur une fois à la retraite. De plus, dans un scénario où l’économie tourne vraiment mal, la compagnie derrière le régime, de même que les autres placements, seraient exposés aux mêmes risques. Il est donc mieux d’adopter une approche plus équilibrée.

Q Un investisseur qui détient des actions à dividendes doit-il les conserver ou peut-il en vendre et encaisser un gain de temps en temps?

R Les actions à dividendes élevés sont souvent recommandées comme placement dans le contexte actuel. « Je crois que nous sommes encore dans la période de désendettement de l’économie en général, je ne crois pas que nous sommes dans un nouveau marché haussier », dit M. Clark. Par conséquent, il est judicieux de vendre une action si elle a regagné une pleine valeur.