Neuf grandes banques inquiètent le FMI

Par La rédaction | 16 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Fonds monétaire international (FMI) a nommé neuf grandes banques qui pourraient avoir de la difficulté à maintenir un niveau de rendement suffisant dans les années à venir.

Il est assez inhabituel que le FMI désigne ainsi publiquement des institutions financières en semant le doute sur leur rentabilité à venir, comme elle le fait dans le rapport cité par l’agence de presse Agefi-Dow Jones. Le FMI s’inquiète pour Citigroup, Société Générale, Unicredit, Deutsche Bank, Barclays, Standard Chartered, Sumimoto Mitsui Financial Group, Mizuho Financial Group et Mitsubishi UFJ Financial Group.

RISQUE SYSTÉMIQUE

Le FMI se base sur un consensus établi auprès d’analystes spécialisés dans les banques privées. Celui-ci prévoit un rendement des fonds propres inférieur à 8 % pour ces banques en 2019. Or, le FMI estime le coût des fonds propres des banques à au moins 8 %. C’est donc dire que ces banques auraient de la difficulté à dégager un bénéfice sur ces fonds propres. Cela compliquerait la constitution des réserves de capitaux en prévision de périodes plus hostiles, fragilisant des banques dont l’importance est systémique pour le système financier mondial.

De fait, ces banques représentent près d’un tiers des 30 banques surveillées de près par le Conseil de stabilité financière. Ces 30 banques détiennent plus de 47 000 milliards de dollars américains d’actifs (58 868 milliards de dollars canadiens), ce qui correspond à plus d’un tiers de tous les prêts et éléments d’actifs bancaires mondiaux.

PAS DE PANIQUE, MAIS…

Le FMI se fait toutefois rassurant sur un point. Selon lui, dans l’ensemble, les plus grandes banques du monde seraient « plus résistantes depuis la crise, avec des fonds propres et des liquidités plus robustes ». Ensemble, leurs ratios de fonds propres seraient plus élevés qu’au début de la décennie et elles possèderaient plus de liquidités et moins d’actif.

Le FMI estime tout de même que les régulateurs devraient exercer des pressions sur les établissements financiers pour qu’elles solutionnent le problème des prêts non performants, qu’elles cèdent leurs activités déficitaires et élaborent des projets de démantèlement en cas de faillite.

Une banque avertie en vaut deux…

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