Nicolas Sarkozy vaut de l’or

Par La rédaction | 10 septembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture
Detailed 3d rendering closeup of the flag of France. Flag has a detailed realistic fabric texture.

Trois voyages en jet privé à New York, Doha et Abou Dhabi, payés par la société d’un de ses amis, pourraient causer de nouveaux soucis à l’ancien président de la République française, rapporte Libération.

Effectués à la fin 2012 et au début 2013, ces séjours aux États-Unis et dans des pays du Golfe avaient pour but de collecter des fonds grâce à son prestigieux carnet d’adresses.

Tout commence à l’automne 2012. L’idée vient d’Alain Minc et de Stéphane Courbit, deux proches de Nicolas Sarkozy, explique Libération. En effet, ceux-ci se disent qu’avec sa force de conviction et ses contacts, il ferait un homme d’affaires idéal.

Fascination pour l’argent

Ils lui proposent donc de créer un fonds, baptisé Columbia, qui investirait dans des entreprises européennes. L’ex-président, qui n’a jamais caché sa fascination pour le luxe et l’argent, accepte.

L’objectif est de « draguer les très grandes fortunes et les fonds souverains pour qu’ils lui confient leur argent », écrit le quotidien français.

Columbia espère ainsi gérer de 500 millions à un milliard d’euros (de 700 millions à 1,4 milliard de dollars canadiens).

Mais l’aventure tourne court après le voyage d’Abu Dhabi, quelques mois avant le lancement du fonds d’investissement.

En effet, Stéphane Courbit est mis en examen dans une autre histoire qui défraye alors la manchette en France, « l’affaire Bettencourt » (du nom de la femme la plus riche de l’Hexagone, héritière de L’Oréal, impliquée dans un conflit avec sa fille, sur fond de scandale politico-financier).

Le Qatar s’engage pour 200 millions d’euros

Des documents saisis par la police, auxquels Libération a eu accès, montrent que Nicolas Sarkozy était alors « prêt à user de son influence d’homme d’État pour faire fortune ».

Au point d’avoir obtenu un engagement de 200 millions d’euros (285 millions de dollars) du Qatar avant que la société Columbia ne capote.

Si l’avenir judiciaire de cette affaire est incertain, « elle témoigne de l’appétence de l’ancien président pour le monde des affaires et de son envie de monnayer son parcours politique », conclut le site d’information Rue 89, proche du Parti socialiste actuellement au pouvoir en France.

La rédaction