Non aux Tanguy!

Par La rédaction | 28 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Soixante-seize pour cent des parents canadiens préfèrent aider financièrement un enfant adulte pour qu’il fasse sa vie ailleurs, plutôt que de le laisser vivre sous leur toit.

Près de la moitié d’entre eux affirment leur faire don de 24 000 $, en moyenne, selon une récente enquête de la Banque CIBC.

« Les résultats du sondage révèlent que même si bon nombre de parents envisagent d’aider financièrement leur enfant pour qu’il quitte le foyer familial, il n’en demeure pas moins que beaucoup d’idées fausses circulent à propos des dons », explique Jamie Golombek, directeur gestionnaire, Planification fiscale et successorale, Groupe des stratégies de Gestion des avoirs CIBC.

Il rappelle notamment que contrairement aux États-Unis, les dons d’argent ne sont pas imposables, ce qui signifie que ceux qui ont à leur disposition de l’argent qui ne sera pas dépensé de leur vivant ont tout intérêt à envisager un don en argent pour aider leurs enfants à démarrer dans la vie.

Faits saillants

  • 76 % des parents canadiens ont répondu qu’ils seraient prêts à aider financièrement un enfant adulte pour qu’il puisse déménager, se marier ou emménager avec un conjoint, contre 24 % qui ne sont pas disposés à offrir un soutien financier.
  • 47 % d’entre eux seraient prêts à faire un don en argent
  • 28 % d’entre eux consentiraient à ce que leur enfant adulte et son conjoint demeurent avec eux
  • 25 % d’entre eux cautionneraient un prêt hypothécaire 2
  • 4 125 $, c’est le montant du don en argent, en moyenne, à l’échelle nationale; quand le revenu du ménage dépasse 100 000 $, les dons en argent atteignent près du double (40 558 $) et dépassent ensuite 50 000 $ dans une proportion de 25 % des revenus.
  • 68 % des Canadiens comprennent mal ou ne connaissent pas les répercussions fiscales d’un don en argent.

Le sondage révèle que les parents sont divisés quand il s’agit d’associer un don en argent à une étape importante ou clé, comme l’achat d’une maison, l’obtention d’un diplôme, la naissance d’un petit-enfant ou se mettre en ménage.

En outre, pour plus de la moitié (55 %) des parents, les dons en argent à leurs enfants soulèvent des inquiétudes, deux personnes sur cinq affirmant qu’elles pourraient avoir besoin de leur argent plus tard, et près du tiers (29 %) s’inquiétant d’un usage peu judicieux de l’argent par leur enfant.

De même, plus du tiers (37 %) de tous les parents affirment être disposés à s’endetter pour aider leurs enfants à bien démarrer dans la vie. Cependant, rares sont ceux qui sont prêts à puiser à même leur marge de crédit ou à emprunter auprès de la famille et des amis, et la plupart (80 %) de ceux qui seraient prêts à faire un don en argent puiseraient à même leurs liquidités et leur épargne.

« Ce qui freine le don en argent, c’est qu’en règle générale vous ne voulez pas compromettre vos propres finances, commente M. Golombek. Vous devez déterminer le mode de vie que vous voulez à la retraite et l’argent dont vous aurez besoin à cette fin avant de faire un don en argent. »

BOOM DES HÉRITAGES

Au cours de la prochaine décennie, les baby-boomers hériteront de quelque 750 milliards de dollars, selon un rapport de Marchés des capitaux CIBC. D’après les conclusions du sondage de la Banque CIBC sur les dons, une bonne tranche du boom des héritages sautera vraisemblablement une génération puisque 74 % des parents âgés de 55 ans et plus auraient l’intention de passer leur héritage, ou une partie à tout le moins, à leurs enfants ou à leurs petits-enfants s’ils le touchaient aujourd’hui.

« Un don de votre vivant vous permet de voir les bénéficiaires en profiter, et de récolter d’éventuelles économies d’impôt, souligne Jamie Golombek. En outre, en faisant don d’actifs avant votre décès, ces actifs ne seront pas assujettis aux frais d’homologation parce qu’ils ne font pas partie de votre succession. »

L’expert conclut en incitant les parents canadiens à consulter un conseiller afin déterminer la somme qu’il leur est possible de léguer de leur vivant sans que cela ne mette leur retraite et leur fin de vie en péril.

La rédaction