Norbourg : où en sont les paiements?

Par Ronald McKenzie | 15 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Décidément, rien n’est simple dans le dénouement du scandale Norbourg. Après avoir vu la cour autoriser les avocats à percevoir des frais de 11 millions de dollars à même les 55 millions de l’entente, voilà que les investisseurs floués doivent attendre leur chèque.

Lors de la conclusion de l’accord final, on avait indiqué que l’argent serait distribué en avril. Puis la date fut repoussée en mai.

Maintenant, si tout va bien, « les chèques devraient être émis d’ici la fin juillet », a indiqué Me Diana Borra, avocate au cabinet Roy Larochelle, à Montréal. Pourquoi le conditionnel? C’est que cette date sera respectée si toutes les informations concernant les investisseurs sont à jour chez Ernst & Young, firme chargée d’envoyer les chèques. « Si la personne a fait un changement d’adresse depuis la dernière distribution, il y a fortes chances que ça va dépasser ce délai-là », a expliqué Me Borra.

Conseiller.ca a communiqué avec le cabinet Ernst & Young, qui n’a pas retourné l’appel.

À quelques jours de la Fête nationale du Québec, l’absence de chèques dans les boîtes aux lettres commence à inquiéter des conseillers et leurs clients. C’est le cas de Marc Beaudoin, président et chef de la conformité au cabinet Beaudoin, Rigolt et Associés, à Sherbrooke.

« Cet hiver, j’ai cru entendre par plusieurs médias que le dossier Norbourg avait été réglé et que les clients allaient recevoir leurs chèques en avril ou en mai. Mon cabinet avait 125 clients, incluant moi-même, ayant investi dans les fonds Évolution au moment où cette firme appartenait à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ils ont tous été floués à 100 % et chacun espère récupérer une bonne partie des sommes investies, tel que les médias l’ont rapporté », a indiqué Marc Beaudoin.

Ce spécialiste en fiscalité se désole que des victimes « qui étaient dans les bons fonds » aient été indemnisés intégralement, alors que les autres, dont ses clients, doivent supporter d’importants frais juridiques. Pour illustrer l’ampleur de cette charge, rappelons que le policier à la retraite Réal Ouimet, de Bromont, a perdu 312 000 $ dans ce scandale. Pour ravoir son dû, il lui en coûtera 62 400 $.

Entre-temps, Marc Beaudoin aimerait bien savoir où en est rendu Ernst & Young dans le processus de remboursement et quel pourcentage de la valeur de leur placement les derniers investisseurs récupéreront.

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