Normes IFRS : plus que sept mois pour s’y conformer

Par Ronald McKenzie | 29 mai 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vous faites affaire avec des clients qui sont propriétaires d’une société à capital ouvert ou qui y occupent un poste de haute direction ? Prévenez-les que l’échéance pour adopter les normes comptables IFRS approche à grands pas.

En effet, c’est le 1er janvier 2011 que ces entreprises devront commencer à publier leurs résultats financiers selon ces normes internationales. Celles qui n’ont pas encore entamé le processus de conversion devront vraisemblablement mettre les bouchées doubles pour respecter l’échéancier.

C’est que la mise en place des normes IFRS pourrait entraîner des changements importants pour les entreprises, estime la firme PricewaterhouseCoopers. On prévoit des impacts sur les systèmes de technologie de l’information, les processus propres au service des finances, les activités de formation, les communications et les opérations commerciales.

Un sondage réalisé en mars et avril derniers montre que 28 % des entreprises canadiennes prévoient une diminution du revenu net déclaré, 22 % s’attendent à une chute du bénéfice par action et 28 % anticipent une augmentation du passif découlant du régime de retraite, et ce, durant la première année de l’application des normes.

« La communication des directeurs financiers avec la direction des entreprises, les porteurs de parts, les analystes et autres parties intéressées devra donc être intensive au cours des sept prochains mois, afin d’expliquer à ceux-ci les changements devant être apportés aux rapports financiers, de même que le processus de transition lui-même », indique PricewaterhouseCoopers.

Comme les normes IFRS représentent un nouveau « langage » dans le monde des rapports financiers, l’adoption de ces normes risque de modifier sensiblement le fond et la forme des bilans financiers. Par conséquent, les entreprises visées devront consacrer beaucoup de temps à communiquer les principaux changements impliqués. Les données, les formats et les notes afférentes que les analystes et les actionnaires verront dans les bilans auront une tout autre allure. « Les directeurs financiers devront mettre la communication à cet égard au premier rang de leurs priorités », insiste PricewaterhouseCoopers.

Le sondage de PricewaterhouseCoopers nous apprend, sans surprise, que les grandes sociétés avaient achevé leur conversion à plus de 60 %. Chez les entreprises de moyenne taille, qui affichent des revenus de 50 à 249 millions de dollars, le travail est terminé à 41 %. Du côté des petites entreprises, le retard est prononcé. Près de 30 % de celles qui ont des revenus de moins de 49 millions de dollars ont déclaré ne pas disposer des ressources nécessaires à l’interne pour mettre en œuvre cette conversion.

« Étant donné qu’il ne reste plus beaucoup de temps, un certain nombre d’entreprises auront tout un défi à relever pour respecter l’échéance donnée pour la conversion », constate PricewaterhouseCoopers.

Ronald McKenzie