Nouveau type de fraude par cellulaire

Par La rédaction | 8 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Andrea De Martin / 123RF

Des escrocs parviennent à ouvrir un compte de téléphone cellulaire bidon au nom de leurs victimes pour accéder à un compte bancaire, les inscrire à des programmes de cartes de crédit ou vendre leur numéro de téléphone à d’autres criminels.

C’est ce qu’on appelle une fraude de compte cellulaire, explique Octavio Blanco dans un billet de blogue sur Consumer Reports. Et ce nouveau type de fraude peut avoir un effet dévastateur tant sur les finances que sur la réputation.

Le problème, c’est que contrairement à d’autres types de fraude, il y a peu de protection pour les consommateurs. Elle est également difficile à détecter et peut donc passer inaperçue pendant plusieurs mois. Assez pour que votre compte bancaire soit épuisé, que des sociétés de cartes de crédit vous réclament des factures impayées et que la police enquête sur vous pour des crimes commis en votre nom.

Beaucoup de tracas et des années de procédures, prévient le blogueur. Or, il existe des moyens de s’en prémunir.

Bien que relativement peu connue, la fraude par compte de cellulaire se développe rapidement. En 2017, le nombre de victimes de comptes de téléphones mobiles frauduleux a bondi de 63 % par rapport à l’année précédente, à environ 340 000, selon Javelin.

Selon Javelin toujours, environ 12 % des victimes ont découvert le problème lorsqu’elles ont été contactées par la police ou un autre organisme d’application de la loi.

Dans la plupart des cas, la fraude est découverte lorsque les faux comptes tombent en défaut de paiement ou lorsque la victime remarque que le service cesse de fonctionner.

Interrogé par M. Blanco, Edward McAndrew, ancien procureur fédéral de la cybercriminalité devenu associé du cabinet d’avocats Ballard Spahr, explique qu’il s’agit de crimes relativement nouveaux mais qu’il n’y a aucune raison de penser que cela plafonne prochainement. Il ajoute que les objectifs vont bien au-delà de la perte financière et qu’à bien des égards, nous assistons à « l’arsenalisation » de la technologie numérique (infrastructure, plates-formes, périphériques et données).

La rédaction