On ne peut vivre sans conseil

Par Nicolas Ritoux | 1 juin 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Le mois de juin marque le 10e anniversaire du magazine Conseiller. En effet, depuis 2000, le magazine poursuit sa mission d’informer et de défendre les intérêts des professionnels des services financiers. À cette occasion, Conseiller.ca, le site Web de la publication, vous propose tout au long du mois de juin des articles thématiques autour du conseil financier. Ces articles composent également le numéro souvenir marquant cette première décennie de la publication imprimée. Bon anniversaire… à vous !

Entretien avec Robert Frances, président-fondateur du Groupe financier PEAK

En 18 ans d’existence, le Groupe financier PEAK a vu bien des investisseurs planifier leurs finances sous sa bannière. Aujourd’hui, il regroupe 600 conseillers indépendants servant plus de 100 000 investisseurs partout au Canada. Son président-fondateur, Robert Frances, fait le point sur la valeur qu’il confère au conseil.

Quelle importance accordez-vous à la valeur du conseil ?

La planification financière en l’absence de conseil, c’est comme pratiquer une chirurgie sur soi-même : ce n’est pas recommandé ! Ou pour prendre une autre comparaison, les gens peuvent bricoler chez eux tant que leurs gestes n’engendrent pas de lourdes conséquences, advenant une erreur. Mais quand les enjeux deviennent importants, il faut demander de l’aide. On parle de toute une vie d’épargne, du financement d’une retraite, ce sont des choses très sérieuses. Les gens ne devraient pas se lancer là-dedans sans qu’un conseiller jette au moins un coup d’œil.

Intégrez-vous toujours le conseil à votre offre de services ?

C’est difficile de recommander des produits financiers en l’absence d’une stratégie. Le conseil finit toujours par trouver sa place dans une sélection d’outils qui permettront d’exécuter un plan. Certains font un peu de planification, d’autres beaucoup, mais personne n’y échappe. Les produits financiers se comparent à des médicaments : on ne peut les recommander sans les intégrer à un plan d’action poursuivant des objectifs établis.

Comment évaluez-vous le conseil, monétairement parlant ?

C’est plus facile de répondre à cette question en prenant son contrepied : combien perdra-t-on en ne faisant pas appel à un conseiller ? Chacun est ainsi en mesure d’estimer combien son conseil vaut. Il existe de nombreux modes de rémunération au Canada : ils dépendent du nombre d’heures de travail, de la taille du portefeuille, des risques pris, etc. Le conseil est rémunéré parfois selon un taux horaire, parfois selon un pourcentage des actifs, parfois selon une combinaison des deux.

Peut-on concilier les différents modes de rémunération des conseillers ?

Je constate que les clients sont heureux d’avoir différentes options à leur portée, comme c’est actuellement le cas, afin de retenir le modèle qui leur convient le mieux.

Quelles qualités recherchez-vous chez un conseiller ?

L’intégrité avant tout, mais aussi des compétences multidisciplinaires qui lui permettront de voir les différents besoins du client et de structurer un plan qui intègre tous les volets de la planification financière. Nous accordons également beaucoup d’importance à l’indépendance du conseil : retenir ce qui convient le mieux pour le client en dehors de toute autre considération.

Pourquoi un conseiller voudrait-il travailler au sein de votre organisation ?

Nos conseillers disent aimer surtout notre indépendance. Le réseau PEAK leur permet d’accéder à plusieurs produits tout en préservant leur objectivité; ils n’ont pas à favoriser nos produits maison.

Cet article est tiré du numéro de juin du magazine Conseiller. Vous pouvez aussi consulter sur notre site les archives du magazine.

Lire en pdf >>

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.