Ottawa va bonifier l’Allocation canadienne pour enfants

Par La rédaction | 25 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Adchariya Chanpipat / 123RF

Le gouvernement fédéral entend redistribuer aux familles, aux travailleurs pauvres et aux petites entreprises une partie des nouveaux revenus générés par la croissance économique plus importante que prévu au pays, a annoncé le ministre Bill Morneau.

La mise à jour économique et budgétaire dévoilée mardi par le ministre des Finances du Canada prévoit notamment des déficits budgétaires cumulés légèrement supérieurs à 100 G$ d’ici à 2022, soit un montant nettement plus faible que celui de 143 G$ anticipé dans le budget de 2017.

Cette révision introduit principalement trois nouvelles mesures, qui auront « un coût financier modéré sur les prochains exercices, soit entre 0,5 G$ et 1,9 G$ par an », selon Desjardins.

FAMILLES, TRAVAILLEURS ET PETITES ENTREPRISES

Celles-ci visent à bonifier l’Allocation canadienne pour enfants (ACE), à donner un coup de pouce aux travailleurs à faible revenu ainsi qu’à réduire le taux d’imposition des petites entreprises. Ainsi, le gouvernement va :

  • Renforcer lACE en l’ajustant aux augmentations annuelles du coût de la vie à compter de juillet 2018, soit deux ans plus tôt que prévu. L’allocation ainsi bonifiée permettra à un parent seul avec deux enfants et disposant d’un salaire de 35 000 $ de recevoir 560 $ pour les élever en 2019-2020. Exonérée d’impôt, cette somme pourra servir à acheter des livres ou des vêtements pour l’hiver, par exemple.
  • Soutenir les travailleurs à faible revenu, notamment les familles sans enfants et les personnes célibataires, en bonifiant la prestation fiscale pour le revenu de travail (PFRT) de 500 M$ de plus par an à partir de 2019. Cette bonification permettra d’offrir un plus grand soutien à ses bénéficiaires actuels en augmentant les prestations maximales auxquelles ils ont droit et en élargissant la fourchette de revenu pour qu’un plus grand nombre de travailleurs y aient droit.
  • Aider les petites entreprises à investir, à se développer et à créer des emplois en réduisant le taux d’imposition des petites sociétés à 10 % dès le 1er janvier (comparativement à 11 % en 2015), et à 9 % à compter du 1er janvier 2019. Pour une petite entreprise, cette mesure s’accompagnera d’une économie d’impôt pouvant aller jusqu’à 7 500 $ par an, qu’elle pourra réinvestir dans sa croissance, souligne le ministère des Finances.

RÉDUIRE LES AVANTAGES FISCAUX DES MIEUX NANTIS

Le gouvernement fédéral a par ailleurs annoncé qu’il allait apporter « d’importants changements au régime fiscal » pour faire en sorte que « les faibles taux d’imposition des sociétés au pays servent à appuyer les entreprises, et non à procurer des avantages fiscaux inéquitables au 1 % des Canadiens les plus riches ».

« Lorsque l’économie fonctionne pour la classe moyenne, le pays fonctionne pour tout le monde. Les investissements réalisés par le gouvernement du Canada dans les personnes, les communautés et notre économie sont productifs. En effet, le Canada a désormais le rythme de croissance le plus soutenu du G7 et il figure parmi les pays ayant la croissance de l’emploi la plus forte depuis une décennie. Grâce à ces bons résultats, le gouvernement peut réinvestir les fruits de cette croissance dans les personnes qui y ont contribué le plus », a commenté le ministre des Finances.

La rédaction