Où sont les bonnes occasions d’investissement?

Par Alizée Calza | 4 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Appelé à faire un survol des marchés internationaux lors de la Journée mondiale de la santé financière du CDPSF, Guillaume Paradis, vice-président des ventes à Invesco, en a profité pour partager quelques bonnes occasions d’investissement.

Guillaume Paradis convient qu’il y a beaucoup de « dérangements » dans le marché. Selon lui, cela est dû à trois facteurs : la géopolitique, le resserrement de la politique monétaire et le retour de la volatilité.

Pour expliquer la situation actuelle du marché, le conférencier a cité la crise économique de 2008 et expliqué comment les gouvernements ont réagi face à celle-ci. Les banques centrales ont baissé les taux pour stimuler l’économie et ont dû se lancer dans le rachat massif d’actifs, transformant ainsi la dette du secteur privé en une dette publique.

Aujourd’hui, les banques centrales tentent de rétablir la situation en augmentant leur taux directeur. « On veut retourner à un niveau normal d’endettement », explique Guillaume Paradis. Depuis quelques mois, on peut ainsi voir que la Réserve fédérale américaine (Fed) augmente sans cesse son taux directeur. La Banque du Canada fait de même, mais plus tranquillement, ce qu’Invesco juge « tout à fait avisé ».

Parmi les autres risques potentiels, Guillaume Paradis nomme la géopolitique et surtout le populisme. « Le populisme amène le protectionnisme, l’ennemi numéro un de notre économie », déclare-t-il. Selon lui, c’est ainsi un des facteurs qui amène de la volatilité sur le marché.

Guillaume Paradis note également que la volatilité était particulièrement faible dans les dernières années. Selon lui, la volatilité que l’on a pu observer depuis le début de l’année n’est qu’un retour à la normale.

LES RECOMMANDATIONS D’INVESCO

Invesco prône la gestion active. Selon la firme, ce n’est plus le moment de vouloir suivre les indices boursiers, car ils pourraient moins bien se comporter ces prochaines années, notamment à cause des perturbations dans le marché.

Selon Invesco, un investisseur devrait également se tourner vers certaines régions du monde. Ainsi, les États-Unis ne seraient pas le meilleur endroit pour investir à l’heure actuelle. Les Américains se tournent vers une politique protectionniste, comme on peut le remarquer dans le dossier de l’ALENA et celui de la renégociation commerciale avec la Chine. De plus, selon Guillaume Paradis, l’économie est trop liée au programme imprévisible du président Trump, et est ainsi très vulnérable.

Invesco recommande plutôt les placements internationaux diversifiés. « Les pays émergents ont une démographie plus intéressante [contrairement au Japon, où il y a un gros problème de vieillissement de la population], et ils sont moins endettés », explique Guillaume Paradis. Les investisseurs aiment la Chine, car la classe moyenne y connaît une forte croissance, une situation qui profite aux entreprises.

Pour répondre aux investisseurs qui ne veulent pas se lancer dans des sociétés qu’ils ne connaissent pas, Guillaume Paradis rappelle qu’énormément de compagnies européennes et chinoises ont une renommée internationale. Il donne ainsi l’exemple de la compagnie européenne Nestlé, de l’entreprise coréenne Samsung ou de Baidu, le concurrent chinois de Google.

Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.