Pas de hausse de taux en Europe

Contrairement aux États-Unis et au Canada, l’Europe considère que son économie n’est pas encore assez robuste pour soutenir une hausse de ses taux directeurs.

Contrairement aux attentes, la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas touché hier à ses taux directeurs. Après avoir évoqué la perspective d’un tour de vis le mois dernier, la BCE envoie plutôt le signal que tout changement n’interviendra que lentement et progressivement, rapporte l’Agence Reuters.

En conférence de presse, le président de la BCE, Mario Draghi, a justifié la décision par le fait que l’inflation n’était pas encore là où l’institut d’émission voulait qu’elle soit.

« Nous devons être tenaces et patients parce que nous n’y sommes pas encore », a-t-il déclaré.

Le taux de refinancement demeure ainsi à 0,00 %, le taux de facilité de dépôt à -0,40 % et le taux de prêt marginal à 0,25 %. Les rachats d’actifs mensuels restent d’un montant de 60 milliards d’euros (88 milliards de dollars canadiens).

RENDEZ-VOUS À L’AUTOMNE

Les responsables de la banque centrale des dix-neuf pays de l’Union ayant adopté l’euro ont par ailleurs indiqué qu’ils reprendraient les discussion à l’automne sans donner aucun indice sur les décisions qu’ils pourraient alors prendre.

Tout dépendra de l’évolution de l’inflation et de la situation économique de la zone euro.

Rappelons que les États-Unis et le Canada sont quant à eux allés de l’avant plus tôt cette année. La Réserve fédérale américaine a relevé ses taux directeurs en mars et en juin, la Banque centrale du Canada lui emboitant le pas la semaine dernière. Une première augmentation en sept ans.

La plupart des économistes anticipent par ailleurs une deuxième remontée à l’automne au Canada, ce qui amènerait le taux directeur à 1 %, soit son niveau de 2015.