Pas de protection pour les régimes de retraite privés

Par La rédaction | 12 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123RF

La possibilité de recréer le modèle ontarien, selon lequel les régimes de retraite privés bénéficient d’un régime d’assurance, a été rejetée en bloc par le gouvernement Legault, rapporte La Presse dans un nouvel article.

Cette décision n’a pas plu à des représentants de la Fédération canadienne des retraités et aux retraités de Groupes Capitales Médias et de Sears Canada, qui ont souffert une perte substantielle de leurs régimes de retraite, suivant la faillite de ces groupes.

« On travaille toute une vie […] pour se bâtir une retraite un peu solide. On a donné le meilleur de ce qu’on avait à donner à nos enfants pour leur permettre d’être des bons citoyens dans la vie. Puis aujourd’hui, c’est un peu l’inverse qui est arrivé. Ce sont nos enfants qui sont obligés de venir à la rescousse de leurs parents pour leur permettre de maintenir un niveau de vie acceptable », a affirmé mardi Claude Sénéchal, un retraité de Sears Canada, dont la rente a été amputée de près de 30 %.

Ces groupes souhaiteraient que le gouvernement québécois suive l’exemple de l’Ontario, qui a mis en place le Fonds de garantie des prestations de retraite. Ce dernier assure la protection des participants et des bénéficiaires ontariens des régimes de retraite à prestations déterminées privés à employeur unique en cas d’insolvabilité des responsables des régimes.

« Je ne suis pas fiscaliste. […] Par contre, je sais une chose. Nous assistons actuellement à l’émergence d’une nouvelle catégorie de pauvres, qui sont les retraités, qui se font usurper une partie de leur fonds de pension, et c’est inacceptable », a également dénoncé le député péquiste Sylvain Roy.

Le ministre des finances, Éric Girard, qui juge qu’il « n’y a pas d’appétit » pour créer une telle protection, encourage plutôt le passage à un nouveau type de régime à prestations cibles.

« Lorsqu’on compare la situation du Québec et de l’Ontario, lorsqu’on somme l’impôt [des entreprises] et les taxes sur les masses salariales, le Québec impose déjà considérablement plus ses entreprises. Il n’y a pas d’appétit pour augmenter le fardeau fiscal de nos entreprises », a-t-il dit.

La rédaction