Pas d’effondrement du marché immobilier en 2014

Par La rédaction | 16 Décembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vos clients peuvent pousser un soupir de soulagement. Le marché immobilier canadien ne s’effondra pas en 2014.

Pourquoi? Parce qu’il « n’y a pas de bulle. Nous ne voyons donc pas une correction significative », affirme Sal Guatieri, économiste en chef à BMO Marché des capitaux.

« C’est comme si le marché immobilier avait neuf vies, ajoute Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de Marchés mondiaux CIBC. Chaque fois qu’il devrait y avoir un ralentissement, quelque chose survient pour le maintenir. »

Marchés stables en 2014

Les experts prévoient donc un marché stable en 2014. « L’année dernière, nous avons observé une chute importante des ventes après le resserrement des règles hypothécaires, ajoute M. Guatieri. Cette année, nous avons assisté, avec surprise, à un rebond important dans l’activité du marché. Nous prévoyons donc un marché plus modéré l’année prochaine. »

Benjamin Tal croit lui aussi qu’à cause des mesures du gouvernement fédéral quant au marché hypothécaire, l’activité du marché immobilier canadien sera modérée. « Nous observons des nouveaux acheteurs qui ne peuvent accéder au marché à cause des prix. »

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Et dans certaines régions où les prix sont surévalués, les prix pourraient chuter légèrement.

« Dans les régions urbaines, incluant Montréal, Vancouver et Toronto, il y a déjà eu une correction, explique Benjamin Tal. Mais nous n’avons pas observé de correction importante, parce que les propriétaires n’ont pas mis leurs propriétés en vente, et l’offre a diminué. »

Avec une offre limitée, les acheteurs sont en mesure de garder les prix stables. Mais, cela va changer en 2014, croit M. Tal. Il y a une abondance d’offre, notamment dans le secteur du condo, à cause d’une construction plus accrue cette année.

M. Guatieri acquiesce : « Il y a plusieurs condos dans la région torontoise en construction, et nous pensons que cela continuera d’avoir un poids sur les prix, qui se sont stabilisés au cours des dernières années ».

Conséquemment, les vendeurs devront baisser leurs prix et les acheteurs pourront peut-être trouver des aubaines.

Tout le contraire à Calgary, où les prix risquent de grimper à cause de la vigueur du marché de l’emploi.

« Calgary bénéficie de l’émigration, explique M. Guatieri. Les gens veulent y vivre à cause des faibles taux de chômage, de la forte croissance de l’emploi et des hauts salaires. De plus, le marché immobilier est plus abordable qu’à Toronto ou Vancouver. Nous prévoyons une augmentation des prix des maisons, mais pas de l’ordre de 8 %, que nous avons pu observer cette année. »

Moins de constructions

On devrait observer moins de projets immobiliers à travers le Canada, en 2014. « Les constructeurs pensent limiter le nombre de projets immobiliers, tandis que les stocks d’unités non écoulées, achevées et en cours de construction, sont tirés vers le bas », explique Mathieu Laberge, économiste en chef adjointe, CMHC.

Quant aux taux d’intérêt, M. Guatieri croit que la Banque du Canada ne changera pas de position pour la quatrième année consécutive.

« Nous ne croyons pas que la Banque du Canada augmentera ces taux avant le début de 2015, mais cela ne veut pas dire que les taux d’intérêt à long terme n’augmenteront pas. Pourquoi? Parce que l’économie américaine se renforcera, et que la croissance de l’économie canadienne s’accélérera en 2014. Cela mettra une pression supplémentaire sur l’abordabilité et refroidira les marchés de Toronto et de Vancouver. »

Alors, quelles seront les occasions pour les investisseurs?

« Si vous rechercher une augmentation du capital, ce sera difficile à trouver, explique Benjamin Tal. Mais, il y a une demande significative pour les appartements en location, et nous verrons plus de jeunes gens choisir les centres-villes et les grandes villes. Par conséquent, la demande de logements augmentera et les loyers de location aussi. »


Ce texte a originalement été publié sur Advisor.ca. Adaptation par Anaïs Chabot.

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