Pas touche aux options binaires

Par La rédaction | 29 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les consommateurs québécois ne doivent en aucun cas faire affaire avec une société qui leur proposerait des options binaires, met en garde l’Autorité des marchés financiers.

L’AMF a mis à jour mardi sa liste de plateformes exerçant illégalement au Québec. Dans un communiqué, elle rappelle qu’aucune entreprise n’est autorisée à mettre en marché ou à offrir de tels produits dans la province.

« Malgré nos nombreux appels à se méfier des promesses de rendement qui y sont associées, des signalements et des demandes d’information continuent de nous parvenir du public », observe Jean-François Fortin, directeur général du contrôle des marchés à l’Autorité.

UN RISQUE, UN PARI OU UNE FRAUDE?

« Nos équipes affectées à la cybersurveillance et aux préenquêtes restent à l’affût pour détecter les activités de plateformes d’options binaires au Québec et pour mettre en œuvre les mesures légales appropriées à leur égard. De plus, nous menons nos travaux de concert avec d’autres régulateurs canadiens afin de coordonner nos efforts », ajoute-t-il.

Selon l’AMF, les options binaires (vidéo) peuvent être comparées à des paris. « Les plateformes suspectes offrant ces produits présentent d’ailleurs certaines similarités avec des sites de casino en ligne », explique-t-elle.

Ainsi, les consommateurs sont généralement invités à miser sur le rendement d’une devise, d’un indice boursier ou d’une action dans un futur très rapproché, souvent une affaire de quelques minutes.

Une fois le délai expiré, soit ils gagnent un montant déterminé à l’avance, soit ils perdent leur mise. « C’est “tout ou rien”, un peu comme dans un jeu de hasard », précise l’AMF. En revanche, lorsqu’ils enregistrent des gains, ceux-ci demeurent virtuels et « il s’avère souvent impossible pour les investisseurs de les récupérer ».

« SOLLICITATIONS AGRESSIVES »

Les victimes de ce type d’approche sont tentées par l’appât du gain rapide ou par l’occasion de s’initier facilement au placement, relève l’Autorité, qui dit s’inquiéter du fait que certains consommateurs « soient sollicités agressivement pour investir sur d’autres plateformes afin de récupérer les sommes perdues et que quelques-uns d’entre eux donnent malheureusement suite à ces sollicitations et se retrouvent à nouveau floués ».

Pour éviter d’en arriver à de tels extrêmes, l’AMF appelle les consommateurs à « faire leurs devoirs » et à se renseigner avant d’investir de l’argent dans ce type de produit.

« Il s’agit d’un instrument dérivé dont l’offre, que ce soit à partir d’une plateforme électronique sur le Web ou en personne, est une activité réglementée », insiste-t-elle. Autrement dit, avant d’effectuer une transaction, un particulier devrait toujours se renseigner auprès de l’Autorité.

À noter que toute entreprise désireuse de mettre en marché un dérivé au Québec doit au préalable avoir obtenu son agrément. Une fois agréée, la société doit en outre offrir ses dérivés au public par l’entremise d’un courtier en dérivés dûment inscrit auprès de l’AMF, ou encore s’inscrire elle-même à ce titre. Enfin, l’entreprise agréée doit également faire autoriser la mise en marché de chacun des produits qu’elle souhaite diffuser.

UNE DIZAINE DE NOUVELLES PLATEFORMES SUSPECTES

Pour aider les consommateurs à s’y retrouver, l’Autorité vient de mettre à jour sa liste non exhaustive des sites Web qu’elle a pu identifier et qui proposent des plateformes de négociation opérant illégalement au Québec. Quelque 13 nouvelles plateformes ont récemment été identifiées comme suspectes et sont présentées en gras.

Toutefois, comme ces mises à jour sont effectuées uniquement lorsque de nouveaux sites non autorisés sont découverts ou portés à son attention, l’AMF recommande aux particuliers de vérifier régulièrement la section Mises en garde de son site web afin de s’assurer d’avoir accès à la liste la plus à jour.

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