Pas tous méchants, non!

Les conseillers sont-ils tous malhonnêtes? C’est en tout cas un préjugé souvent entendu, nourri par diverses interventions publiques. Et la plus récente en date a fait sursauter Daniel Germain.

Dans son billet intitulé Les « conseillers financiers », tous des méchants?, le directeur du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus pointe du doigt Isabelle Maréchal, qui animait lundi une émission sur le thème « Où investir pour que ce soit payant ».

Faisant allusion à la récente controverse autour du site Hardbacon, qui se basait sur un seul témoignage pour affirmer que seuls « les meilleurs 10 % de tous les conseillers de l’industrie méritent leur rémunération », Daniel Germain estime que la journaliste animatrice « nourrit le même sentiment de suspicion à l’égard des conseillers financiers, avec cette touche démago qui laisse croire que les conseillers sont par défaut des incompétents, des profiteurs ou encore les deux à la fois ».

ENCORE VINCENT LACROIX…

Bien sûr, « tous ces spécimens existent, comme dans la plupart des professions. Mais le problème est que ce sont ceux-là qui marquent les esprits, tellement qu’on en vient à penser qu’ils sont tous pareils, du moins dans la tête de l’animatrice de radio », poursuit-il.

Lors de son émission, Isabelle Maréchal a en effet déclaré : « On parlait des évaluateurs et des inspecteurs de maison tout à l’heure. Faites [aussi] attention aux conseillers financiers. On a eu des histoires, on a eu des Vincent Lacroix au Québec, on a eu toute sorte de monde. »

Avant d’ajouter : « Il y a l’Autorité des marchés financiers qui peut vous indiquer qui sont les bonnes personnes. Vous pouvez vérifier l’identité de quelqu’un, mais avant de remettre toutes vos économies entre les mains d’une personne qui vous dit “Inquiète-toi pas, je vais te faire faire du 20 %”, rappelez-vous le vieil adage “Quand ça a l’air trop beau, c’est que ce n’est pas vrai”. »

« VINCENT LACROIX N’ÉTAIT PAS CONSEILLER »

« Voilà, les conseillers sont “toute sorte de monde”, tous des Vincent Lacroix en puissance, même si Lacroix n’était pas conseiller lui-même, mais plutôt gestionnaire de fonds », s’insurge Daniel Germain.

Sa conclusion? « Tout ce discours suggère qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Dans mon appréciation de la situation, je ne peux malheureusement pas avancer un chiffre aussi précis que la statistique de Hardbacon sur ceux qui méritent leur paie. Mais de manière générale, laissez-moi exprimer un petit doute. »

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